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Arthur Rimbaud Fresques Départ Traditional Cache

Hidden : 2/9/2020
Difficulty:
1.5 out of 5
Terrain:
2 out of 5

Size: Size:   micro (micro)

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Geocache Description:


Je vous propose de faire le tour des fresques gigantesques peintes sur des murs contenant des morceaux des poèmes d’Arthur Rimbaud.

Vous pourrez découvrir 4 fresques : Sensation, Départ, Cœur supplice, l’éternité 

Départ dit la lassitude éprouvée par le poète (anaphore du mot "assez" dans les trois premiers versets). 
Comme Alchimie du verbe dans Une saison en enfer, le premier verset suggère que ses "visions", c'est à dire ses percées poétiques des 71-72, laissent Rimbaud insatisfait. Le second, en évoquant les "rumeurs des villes", dresse un bilan également désenchanté des  voyages (pluriel de "villes") effectués pendant ces mêmes années (et peut-être aussi des préoccupations musicales et auditives de la poésie de Verlaine, qui affectionnait le mot "rumeur" : "Cette petite rumeur là / Vient de la ville" - Le ciel est par dessus le toit - sagesse). 
Verset 3 . Rimbaud croit maintenant qu'il a eu tort de s'arrêter à de tels centres d'intérêt, il les considère comme des freins dans sa marche au bonheur, des "arrêts de la vie". 
Le dernier verset, phrase nominale ponctuée par un point d'exclamation, semble une injonction que le poète s'adresse à lui-même. Il exprime la volonté impérieuse d'un (nouveau) départ, vers un Ailleurs géographique ("bruit" rappelle "rumeur" avec plus de rudesse, je l'imagine comme le "bruit" de villes nouvelles, les "splendides villes" d'Adieu) et moral (l'"affection", les "influx de vigueur et de tendresse réelle " évoqués aussi dans Adieu). Partir, c'est pour Rimbaud à la fois se mettre en quête de tendresse et de sensations nouvelles. Le mot affection dit les deux choses en même temps : ce qui touche physiquement, qui affecte (de nouveaux spectacles, le "bruit neuf"); ce qui touche moralement, qui affectionne (l'amour, l'amitié). Le terme "affection" a précisément pour Rimbaud le mérite de son ambiguïté : "Le dernier Rimbaud rejette le connu au profit de
l’absolument neuf. Cette nouveauté est si absolue qu'il ne sait plus quels mots employer pour le dire. Alors il emploie d'une manière insolite un signifiant flou, "l'affection". Ou bien il écrit le mot "Départ"" (P.Brunel, op.cit. p.14).

 L'attrait exercé par ce texte découle du contraste entre sa richesse d'évocation et son extrême économie de moyens, sa concision. Une syntaxe télégraphique : phrases nominales, sans articulations logiques pour les relier (parataxe) suggère malgré tout au lecteur des parallélismes, des oppositions qui font sens (voir dans la rubrique "Interprétations" comment on parvient à donner du sens à : "Les arrêts de la vie"). Le vocabulaire très souvent polysémique (polysémique = qui admet plusieurs sens) nourrit l'imagination du lecteur. Des effets sonores et surtout rythmiques cherchent à provoquer une impression énergique : jeux d'allitérations ("vision, villes, vie") et d'assonances ("vu, eu, connu"); effet accumulatif de la polysyndète ("le soir, et au soleil, et toujours"); anaphores; syntaxe heurtée des trois premiers vers contrastant avec l'envol du dernier qui se prononce d'une seule traite. Le départ rimbaldien n'est pas une langoureuse rêverie exotique, c'est un désir ardent d'arrachement au quotidien qui s'exprime avec une grande énergie, et on pourrait même dire dans ce texte : non sans quelque brutalité.

Additional Hints (Decrypt)

Cbvqf à ar cnf qécnffre Cbhe qépbhieve yrf 4 serfdhrf ninapre whfdh'nh zvyvrh qh cnexvat

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)