Skip to content

20 novembre 1944 Mystery Cache

Hidden : 1/25/2020
Difficulty:
3.5 out of 5
Terrain:
2 out of 5

Size: Size:   regular (regular)

Join now to view geocache location details. It's free!

Watch

How Geocaching Works

Please note Use of geocaching.com services is subject to the terms and conditions in our disclaimer.

Geocache Description:


Depuis le succès en Normandie de l’opération Overlord au début de l’été 1944, suivie de la libération de Paris le 25 août, l’armée du IIIème Reich est contrainte de battre en retraite pour se concentrer à l’Est et bloquer ainsi la progression des forces alliées vers Berlin.

La 3ème armée du Général Patton a franchi les Côtes de Meuse. Les rumeurs vont bon train au sein de l’armée allemande : Certains disent que les américains avancent à grands pas sans rencontrer de véritable résistance. Pire encore, d’autres pensent qu’ils sont maintenant tout proches…

Le Feldmarschall Gern Von Rundstedt, dirigeant l'Oberbefehlshaber Ost, affirme quant à lui que «l’élan américain est stoppé suite à une pénurie d’essence» et que «c’est là l’occasion de se ressaisir».

Se ressaisir… Profiter de cette aubaine pour repousser les américains, reprendre Paris et enfin gagner la guerre. L’Oberstleutnant Grüber en est convaincu. Le Führer Adolf Hitler ne disait-il pas d’ailleurs dans l’un de ses derniers câblogrammes que «la libération de Paris n’est pas la fin de la guerre».

Originaire de Basse-Saxe, Fritz Heinrich Grüber est issu d’une lignée d’officiers. Son père, héros de la Grande Guerre, fut d’ailleurs décoré de l’Eiserne kreuz pour acte de bravoure par le Feldmarschall Model, un ami de la famille.
Membre des jeunesses hitlériennes et adhérent de la toute première heure au parti Nazi, Fritz Heinrich Grüber intègre la prestigieuse Wehrmachtakademie. Doué en logique mathématique, Grüber participe à l’élaboration de la fameuse machine à chiffrer les informations Enigma qui en 1941, et sans l’intervention du mathématicien britannique Alan Turing qui en perça le code, a failli permettre aux Underboot de gagner la bataille de l’Atlantique. L’Oberstleutnant Grüber est mobilisé dès le début du conflit en qualité de commandant d’une douzaine de blindés de la 5ème Panzer-Division et fait la fierté de son père.

                     

L'Oberstleutnant Grüber est secondé dans sa mission par l’Oberfeldwebel Dietrich, un aventurier bavarois qui a beaucoup bourlingué dans la Wehrmacht, notamment sous les ordres du Feldmarschall Erwin Rommel lors de la campagne de Lybie. Proche de la troupe, Hans Dietrich est intarissable en récits d’aventure et aime narrer ses expériences guerrières d’afrikakorps distillant ça et là des anecdotes cocasses qu’il consigne méticuleusement dans un carnet qu’il conserve précieusement dans la poche intérieure de sa vareuse. Secrètement, Hans Dietrich se plaît à rêver à la fin de la guerre, à son projet de s’expatrier en Afrique du Sud pour y rédiger ses mémoires…
               
Plus que des frères d’arme, les deux hommes se sont liés d’amitié et de respect mutuel. 
Pour Grüber, Hans Dietrich est bien plus qu’un simple aide de camp. En plus d’avoir le don de motiver les troupes même dans les heures les plus sombres, l'Oberfeldwebel Dietrich est un soldat expérimenté, toujours de bon conseil, qui sait garder la tête froide et ce en toute circonstance. Grüber lui fait entièrement confiance.
Pour Dietrich, Fritz Heinrich Grüber est bien plus qu’un chef. Fin tacticien et stratège émérite, L'Oberstleutnant Grüber est un homme d’honneur, intègre et droit dans ses bottes. Il le suivrait partout corps et âme…
Complémentaires, ils sont persuadés qu’en unissant leurs forces, rien ne peut arrêter leur soif de victoire…

                          


Nitting, lundi 20 novembre 1944, 


7h56’: Un câblogramme vient d’arriver de l’Hauptquartier allemand : « attaque imminente via Lörchingen. tenez position. empêchez traversée canal. détruire documents sensibles. cachez trésor de guerre ».

8h04’: L'Oberstleutnant Grüber convoque ses hommes à le rejoindre dans la nef de l’église pour les briefer sur l’engagement armé imminent et leur exposer le plan de manœuvre qu’il a imaginé voilà maintenant 2 jours. Pour se faire, il déploie une carte sur l’autel de l’église. 

   

L'Oberstleutnant Grüber se lance alors dans un monologue explicatif détaillé, clair, net et précis du rôle et de la mission qu’il attend de chacun. 
Les cerveaux fusent. Alimenté par des montées d’adrénaline, un sentiment étrange entremêlé d’excitation, d’angoisse, de peur et de rage émane de l’assemblée. Seul l'Oberfeldwebel Hans Dietrich paraît, comme à l’accoutumée, stoïque et serein. Personne ne dit mot et tous écoutent avec attention les consignes de Grüber... 

Grüber dévoile son plan d’action et donne ses directives :

1. Déployer vers l’Ouest et vers le Nord-ouest, de suite tout au long du canal et à intervalles réguliers, 11 des 12 blindés de la division de manière à garantir un feu nourrit de blocage sur l’intégralité de la zone. Le 12ème Panzer, le sien, stationné en retrait sur la place de l’église, protégera en priorité le centre opérationnel d’une éventuelle percée des lignes et, dans l’éventualité peu probable d’un débordement total, couvrira le retrait vers Hesse de l’ensemble de la division. 
Grüber demande à l'Oberfeldwebel Hans Dietrich de superviser la manœuvre puis de le rejoindre dans le clocher de l’église, mirador opportun, d’où il compte bien orchestrer la bataille en réajustant par radio les manœuvres de ses chars.

2. Dynamiter dans l’heure les 3 ponts qui permettent le passage du canal. 
Pour se faire, il délègue une escouade de 6 hommes sous les ordres de l’unterfeldwebel Frantz Schumann, un spécialiste du déminage.

3. Rassembler sur le champ et détruire en cas de débordement l’intégralité des documents sensibles. Documents qui, s’ils tombaient dans les mains des Alliés, nuiraient au devenir du IIIème Reich. 
Grüber confie cette tâche à jeune Hauptmann Jürgen von Schlaffen en charge des communications avec l’Hauptquartier. 

4. Dissimiler, de suite et en un seul lieu, l’ensemble des biens confisqués lors de la campagne et qui constituent une partie du trésor de guerre si cher au guide suprême. 
Grüber se charge personnellement de cette tâche.

8h42’: Fin du briefing, pas une minute à perdre, tout le monde s’exécute… 

Fritz Heinrich Grüber à maintenant une heure devant lui pour aller dissimuler, hors du village et des regards indiscrets, le trésor de guerre saisi. Une fois le trésor conditionné pour être caché, Grüber quitte Nitting au volant d’une VW 82 Kübelswagen avec comme seul objectif de trouver la cache idéale… Chose faite, il doit retenir scrupuleusement les coordonnés de l’emplacement choisi pour, une fois la bataille terminée, être certain de facilement retrouver son trésor. 
De nature suspicieuse et par sécurité, il décide d’encoder les coordonnées de la cache. Il n’a pas de machine Enigma à sa disposition mais, de par sa formation, Grüber possède une connaissance éclairée des techniques d‘encodage. 
Plutôt perfectionniste et n’aimant pas être pris au dépourvu, Grüber avait anticipé l’éventualité de devoir, un jour où l’autre, être contraint d’utiliser une technique d’encodage. Se remémorant les différents préceptes qu’on lui avait enseignés à la Wehrmachtakademie, il choisit de s’inspirer de celui de Polybe, un théoricien grec à l’esprit (tout comme lui) plutôt carré. 
Dans le militärische vorgehensweisen lehrbuch remis à tous les officiers allemands et qui était devenu depuis le début du conflit son livre de chevet, Grüber savait qu’il trouverait, à la 7ème page du chapitre «Versschlüsselungscodes», la grille d'encodage dont il avait besoin. 
Seul devant sa cache, sa grille en main, il ne lui reste plus maintenant qu’à définir une suite numérique de 3 chiffres distincts, facilement mémorisable et constituant une clé pour finalement renseigner la grille, encoder les coordonnées de la cache et retenir mentalement le résultat obtenu. 

                              

9h23’: Fritz Heinrich Grüber renseigne la grille d'encodage. Même si le temps lui est compté, Grüber s’octroie quelques minutes pour répéter mentalement le résultat obtenu de manière à le mémoriser à tout jamais. Chose faite, il saisit dans sa poche le briquet estampillé des armoiries familiales (un cadeau que lui avait fait son père le jour de l’obtention de son diplôme d’officier) puis brûle la grille. Grüber peut maintenant regagner au plus vite son véhicule pour retourner à Nitting. Il a une bataille à y mener !

10h12’: Du haut du clocher de l’église du village de Nitting, L'Oberstleutnant Grüber fixe à l’Ouest l’horizon. Comme il l’avait ordonné, son plan de bataille est maintenant bien en place : Tous ses chars ont pris position et trois halos de fumée témoignent de la destruction toute récente des ponts enjambant le canal. Le trésor de guerre est bien caché, les documents sensibles regroupés, les hommes motivés.
Comme il n’en a jamais douté, son ami et aide de camp, l'Oberfeldwebel Hans Dietrich, a bien travaillé. Fidèle à sa requête, ce dernier est là à ses côtés. La bataille peut dès lors commencer…

Une atmosphère lugubre règne sur le village. Les rares habitants qui n’ont pas pu fuir se sont réfugiés dans les caves de leurs habitations. Déserte, la bourgade semble abandonnée. Le silence devient pesant. Commence alors la longue attente du calme avant la tempête…  

10h53’: D’abord presque inaudible, le bruit des moteurs des blindés ennemis grandit à chaque instant. Grüber saisit ses jumelles. A l’Ouest, la  2ème Division Blindée du Général Leclerc avance sur sa position suivie par la 79ème Division d’Infanterie de l’Armée US. Par radio, L'Oberstleutnant Grüber prévient ses troupes et rappelle les consignes d’engagement. 

10h57’: Les premiers tirs de barrage allemands se font entendre. Apparaissant des nuages, les avions bombardiers américains survolent le village déversant leur cargaison de bombes. Ils sont escortés par une escadrille de chasseurs, qui en piquée et mitraillant à tout va, fond sur l’église du village. 

11h14’: Du haut de son clocher, mortellement blessé par les tirs de l’aviation américaine, L'Oberstleutnant Grüber dicte ses dernières instructions à son fidèle ami l'Oberfeldwebel Dietrich : «Hans, je te confie la division, tiens coûte que coûte… et surtout, n’oublie jamais ce que je vais te dire maintenant, c’est très important,… ». Hans Dietrich écoute attentivement. Dans un dernier soupir, Fritz Heinrich Grüber baragouine un langage incompréhensible avant de s’éteindre à tout jamais.  

                

La bataille de Nitting dura deux jours. Les dégâts furent considérables : toutes les maisons reçurent des impacts de balles, d’éclats d’obus ou de bombes. 36 maisons furent incendiées ainsi que le clocher de l’église. De nombreux soldats allemands furent tués ; un américain (qui avait tenté de traverser le canal) et deux habitants ; cinq autres furent blessés.

Hans Dietrich fut arrêté le mercredi 22 novembre 1944 sur la route de Hesse. Il fût interrogé par la prévôté militaire alliée sur son implication dans la bataille de Nitting. Si ce n’est des banalités déjà connues des forces alliées et des anecdotes vaniteuses jugées sans intérêts, rien de ses dires n’étaient significatifs. Libéré à la fin du conflit, Hans Dietrich revint à plusieurs reprises à Nitting. Mais désargenté, il s’en retourna vivre modestement auprès de sa famille en Bavière oubliant définitivement son projet de vie sur le continent africain…
                    

Additional Hints (Decrypt)

Fbhf har cvreer nh cvrq q'ha neoer

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)