J'aime tant cette jolie chapelle belle et rénovée.
C'est une résurrection. Secouée par la Guerre de Cent ans, désacralisée en 1 793 à la faveur de la Révolution, amputée de sa cloche qui fut fondue pour être transformée en canon, la chapelle Saint-Nicolas, qui veille fièrement sur le ru de Gally à Rennemoulin, vient de renaître de ses cendres. Unique vestige du prieuré Saint-Nicolas, autour duquel le village s'est constitué au XIIIe siècle, cet édifice a servi de grange pendant près de cent ans, au sein d'un domaine agricole acquis par l'Institut Pasteur en 1919. Il a fait l'objet d'une vaste rénovation orchestrée par la Fondation du patrimoine, par le biais du mécénat.
800 000 € ont été mobilisés pour faire revivre ce joyau du patrimoine. C'est l'Institut Pasteur qui a offert l'apport initial, à hauteur de 22 %. Plusieurs entreprises ont ensuite mis la main à la poche, ainsi que la communauté d'agglomération Versaillles-Grand parc et le conseil départemental. Mais l'opération a aussi suscité une forte adhésion à l'échelle de la commune, où 62 000 € de dons ont été récoltés. « Réunir cette somme dans un village qui compte 47 maisons, c'est fantastique, se réjouit Arnaud Hourdin, le maire (SE) de Rennemoulin, qui a porté le projet à bout de bras pendant près de 10 ans. Nous avons vécu une formidable expérience humaine. » Le vitrail qui représente Saint-Nicolas a même été dessiné par un habitant, Dominique Monsaingeon, alors qu'il était âgé de 90 ans. « Il est mort trois mois après l'installation de son œuvre, explique le maire. Il a juste eu le temps de contempler le fruit de son travail.
Anecdote:
Elle a abrité une animalerie pour la recherche médicale de l’Institut Pasteur
Drôle de destin. Pendant près de 100 ans, l’édifice a accueilli des animaux destinés à la recherche médicale de l’Institut Pasteur. « Dans le plus grand secret, pour d’évidentes raisons de sécurité, précise le maire du village. Pasteur nous a tous sauvés de quelque chose… Notre rôle d’élus était de respecter la confidentialité autour de cette activité. » Des chevaux, des volailles et des moutons y ont résidé, mais aussi des lamas Alpagas pour la recherche liée à la maladie d’Alzheimer et 45 macaques auxquels on avait inoculé le virus du sida. Huit lamas sont toujours sur place, dans un pré voisin.
Source: Le Parisien.