SUR CETTE PLACE, RENCONTRE ENTRE DEUX ARISTOCRATES DU SPORT….
Yves du Manoir, l'étoile filante du rugby français….
Il aurait aimé le GEOCACHING ?« Nous sommes là pour nous amuser »
Ce fut un authentique aristocrate — son père vicomte — sociétaire comme ses frères d'un club huppé où il joue ce sport de voyous pratiqué par des gentlemen. il poursuit des études brillantes et honore simultanément ses premières sélections en équipe de France. Il est bien fait de sa personne, bon camarade, « modeste, gai quoique peu loquace, couvant son rêve intérieur » et ne se prend pas au sérieux. Yves du Manoir « n'attache jamais aux résultats une importance exagérée et ne voit dans le sport qu'un délassement utile et captivant. Sa formule à lui est brève, sans réplique : Nous sommes là pour nous amuser ! Il n'en donne pas moins, à chaque partie, le maximum de ses forces et de son intelligence, heureux de jouer, heureux de vivre »
Habitué à tutoyer les cieux, Yves du Manoir a fini par trouver la porte du paradis dans le ciel berrichon. La trajectoire fulgurante du « petit prince » de Colombes s’est brisée au début de l’année 1928.
A cette époque, le polytechnicien Yves le Pelley Dumanoir est sous-lieutenant dans l’aéronautique sur la base aérienne d’Avord. Le musée du camp militaire conserve encore quelques traces de son passage : une photo où on le voit réparer sa moto et quelques coupures de presse (récentes).Demi d’ouverture polyvalent, le jeune rugbyman était également promis à une belle carrière. À 22 ans seulement, le joueur du Racing Club de France avait déjà eu l’honneur de porter le brassard de capitaine de l’équipe de France contre l’Écosse. Il compte huit sélections en «bleu» (lire ci-dessous) et a aussi défendu les couleurs de l’équipe de France militaire. Sa carrière est riche de 106 apparitions au sein de l’équipe première du club francilien.
Un chiffre : 8
D’après les statistiques de la Fédération Française de Rugby, Yves du Manoir a porté le maillot du XV de France à huit reprises en match officiel.Ce fut le cas à l’occasion de sept matchs du Tournoi des cinq nations et d’un test match contre la Nouvelle-Zélande. Sa première sélection survient le 1er janvier 1925 contre l’Irlande. L’ouvreur de 1,70 m pour 78 kg est officiellement crédité d’un drop contre l’Ecosse le 24 janvier 1925.
En 8 apparitions sous le maillot frappé du coq il aura connu autant de défaites. Mais, comme l’écrit son frère René dans la monographie posthume qu’il lui a consacrée, Yves «n'attachait jamais aux résultats une importance exagérée, ne voyant dans le sport qu'un délassement utile et captivant».
Il ne le sait pas encore mais son destin bascule en janvier 1926 lorsqu’il échange sa place dans la marine avec un camarade qui ne souhaitait pas effectuer son service dans l’aéronautique. Très vite enthousiasmé par l’idée de voler de ses propres ailes Yves du Manoir va redoubler d’ardeur pour passer son brevet de pilote. Le 27 novembre 1927, il évolue pour la dernière fois dans son «jardin» de Colombes, un stade qui portera bientôt son nom. Ensuite, il revêtira encore une fois le maillot du Racing lors d’un déplacement à Brive.
Le 26 décembre, à bord d’un Caudron - un biplan monomoteur - Yves du Manoir passe avec succès la première épreuve de son brevet de pilote. Parti d’Avord, il rejoint Tours avant de revenir et réussit à atteindre les 2.000 mètres d’altitude. Gêné par les nuages, il a toutefois été contraint à un atterrissage forcé afin de se renseigner sur son itinéraire. Les jours suivants, le mauvais temps l'empêche d’effectuer la 2e partie de l’épreuve : un triangle Avord - Romorantin - Châteauroux - Avord.
Le 2 janvier 1928, il s’envole une dernière fois dans le ciel berrichon. «Contrôlé à Romorantin, il bifurqua au-dessus de Valençay, non pas vers Levroux et Châteauroux mais sur une ligne sensiblement identique allant à Issoudun par Vatan, raconte son frère. À Issoudun, l’absence de terrain d’aviation lui fit comprendre qu’il s’était trompé et il s’engagea vers le nord le long d’une ligne de chemin de fer.»
il finit par heurter une rangée de peupliers sur la commune de Reuilly (Indre). Grièvement blessé dans le crash de son avion, Yves du Manoir rend son dernier souffle quelques minutes plus tard. Ce même jour, l’équipe de France privée de son jeune champion, se fait corriger par l’Ecosse à Colombes. Le ciel s’écroulera sur la tête des Bleus lorsqu’ils apprennent la nouvelle lors du banquet d’après-match.
Quelques jours plus tard à l'hôpital de Bourges, ses camarades du camp d’Avord, les joueurs de l’US Berry et une délégation du Racing accompagnent sa dépouille jusqu’au train pour Paris. Là-bas, plusieurs chars hippomobiles couverts de fleurs emportent le champion vers sa dernière demeure, au cimetière du Père Lachaise.
Des milliers de badauds suivent le cortège. «La fin tragique de notre cher Disparu met en deuil toute la grande famille du Racing Club de France, qui pleure le plus aimé des camarades, le plus loyal et le plus chevaleresque des rugbymen», peut-on lire dans le bulletin du Racing Club de France du 15 janvier 1928.
De nombreux télégrammes de condoléances sont parvenus d’Angleterre, de Nouvelle-Zélande, d’Australie, d’Afrique du Sud... depuis l’annonce de la funeste nouvelle. Tout le monde de l’Ovalie est en deuil. Il ne s’en est jamais totalement remis (lire ci-dessous).
La perpétuation d'un mythe
En 1928, le Stade olympique de Colombes a pris le nom d’Yves du Manoir. En fin d’année 2017, les Racingmen ont définitivement quitté le Stade Yves du Manoir pour évoluer à la Défense dans une enceinte ultra-moderne : la U-Arena. Après le départ de son club historique, le stade de Colombes accueillera les compétitions de hockey des Jeux Olympiques en 2024, soit un siècle tout juste après avoir été le site principal des Jeux Olympiques de Paris 1924.Parmi les sept associations de supporters officiellement affiliées au Racing 92, l’une d’elle s’appelle Génération Yves du Manoir. « Parce que nous voulons faire nôtres les valeurs qu’il véhicule. Parce que ce nom, sans citer le Rugby ni le Racing, nous présente sans ambiguïté », expliquent ses responsables sur leur site internet. Preuve que le mythe a définitivement traversé les époques.
Yves du Manoir, le ciel pour seule limite, sur le site officiel du Racing 92.
EXTRAIT DE Philippe Roch…. ARTICLE LE BERRY REPUBLICAIN
PIERRE DE COUBERTIN…entre admirateurs et détracteurs….
Le Baron Pierre de Coubertin ,fondateur de Jeux Olympiques en 1894 , a encore de nos jours ses détracteurs…Outre ses sympathie pour le colonialisme…si courant à cette époque ,avant de mourir en 1937, il trouva un ultime motif de satisfaction : les JO de Berlin en 1936. Alors que bien des gens réclamaient leur boycott, Coubertin affirma : « La onzième olympiade s'accomplit sur un plan magnifique. J'ai l'impression que toute l'Allemagne, depuis son chef jusqu'au plus humble de ses écoliers, souhaite ardemment que la célébration de 1936 soit une des plus belles. Dès aujourd'hui, je veux remercier le gouvernement allemand pour la préparation de la onzième olympiade. » Hitler lui renvoya l'ascenseur en proposant Coubertin pour le prix Nobel, ce que l'Académie Nobel, pourtant très conservatrice, refusa….
D’autres de nos jours sollicitent sa « réhabilitation »….
On vous propose, plutôt, Géocacheurs,…PARMI TOUTES SES CITATIONS CHOISISSEZ CELLE QUI CORRESPOND A VOTRE TEMPERAMENT !!
Le sport va chercher la peur pour la dominer, la fatigue pour en triompher, la difficulté pour la vaincre.
Chaque difficulté rencontrée doit être l'occasion d'un nouveau progrès.
L'important dans la vie, ce n'est point le triomphe, mais le combat. L'essentiel n'est pas d'avoir vaincu, mais de s'être bien battu.
L'important, c'est de participer.
Plus fort, plus haut, plus vite.
Voir loin, parler franc, agir ferme.
Si les Français savaient le rôle de l'intelligence et de volonté, la part de l'esprit et de caractère dans la plupart des sports ; avec quel entrain ils y pousseraient leurs enfants !
Le succès n'est pas un but mais un moyen de viser plus haut.
Il y a dans les moeurs, comme dans l'histoire, des conquêtes imprévues.
Un homme inintelligent ou simplement lent dans sa compréhension ne deviendra jamais un bon footballeur.
L'émulation est l'essence du football.
Un seul sport n'a connu ni arrêts ni reculs : le football. A quoi cela peut-il tenir sinon à la valeur intrinsèque du jeu lui-même, aux émotions qu'il procure, à l'intérêt qu'il présente ?
La partie la plus cérébrale du jeu - de beaucoup la plus importante - demeure invisible ; c'est donc que le muscle y sert d'écran à l'intelligence.
Les sports ont fait fleurir toutes les qualités qui servent a la guerre : insouciance, belle-humeur, accoutumance à l'imprévu, notion exacte de l'effort à faire sans dépenser des forces inutiles.
Pierre de Coubertin
…..ET SI ON TERMINAIT SUR UN DIALOGUE (imaginaire) ENTRE NOS DEUX PERSONNAGES ? :
La scène se passe sur le bord de la pelouse du stade de Colombes ,en 1924 ,un an avant le décès de COUBERTIN, lors d’un entrainement du RACING…Le Baron , invité par le président du club , a assisté à l’entrainement et remarqué le brillant demi d’ouverture , déjà « capé » en équipe de France, qui avec ses camarades , rentre au vestiaire , « un peu crotté » mais souriant de satisfaction après les efforts fournis….
- PDC :Bonjour , jeune homme ( le Baron n’a que 8 ans de plus mais tient à garder son rang…) impressionnant votre sérieux , presque digne des meilleurs athlètes !!
- YDM :Mes hommages, Baron…pourquoi presque ?
- PDC : Euh…mais il y a des règles dans ce…jeu..au demeurant très ..voyons..viril !!!!
- YDM (surmontant sa réserve habituelle) : ce sport ! , Monsieur , il est supérieur à tous les lancers de poids, de javelot et que sais je… des « athlètes » puisqu’il distingue l’en avant de l’en arrière ; supérieur à tous les sauts inutiles du sauteur en hauteur ou en triple saut puisqu’il a un but , lui, : se saisir le premier de la balle en touche, supérieur à la natation , puisque quand dame nature nous gratifie , nous nageons dans la boue, et même supérieur à son « père » , le football , puisque l’ « engin » est capricieux !
- PDC :Eh , bien cher ami, (le Baron commence à trouver son interlocuteur digne de cet attribut) quelle passion ….vous en avez d’autres ?
- YDM :Oui je vole !
- PDC : Comment ?
- YDM : En avion…mais , tiens , tant que je vous voie, pourquoi voulez-vous retirer le rugby des JO après 1924 ?...çà a bien marché en 1900, en 1908 , 1920 et maintenant en 1924 ? (*)
- PDC : Euh…pas assez de nations….et puis les femmes ne peuvent le pratiquer !!!
- YDM : Quoi ? …les femmes , vous les regrettez… vous ? ..elle est bien bonne celle-là… ! moi je vous dit qu’elles y seront au rugby un jour…je ne donne pas cinq ou dix ans pour qu’une Maryse BASTIE du rugby apparaisse…. !!! allez , Baron , sans rancune ,, vous venez qu’on en discute autour d’ une bonne bière ?
- (*) après diverses tentatives notamment en 1936,le rugby ne réapparait aux JO qu’en 2016 (en rugby à 7)