Comme l'an dernier, tel un feuilleton, le calendrier de l'Avent va animer votre quotidien.
Une série de 24 + 1 caches est proposée : standard, multi, mystery selon l’humeur, éparpillées ça et là…
Notez que cette année, elle est le fruit d'un collectif de géocacheurs de l'agglomération grenobloise élargie.
Bonne chance à tou(te)s !
#15 [AV19] Marie d'Agoult
Il y a quelques années, j’avais été invité à déjeuner sur les hauts de Voreppe. Le repas tirait à sa fin quand le patriarche se mit à dire :
- Le trou de la mère d’Agoult est bouché, va y avoir de l'orage. 
Sa fille lui lance d’un ton sec :
- Papa ! Tu ne veux pas te taire... il y a les enfants.
J’étais intrigué par ce trou bouché qui donnait la météo et, alors que le café était servi, je lui glisse discrètement avec un sourire en coin :
- C’est qui cette mère d’Agoult qui donne la météo ?
- Tu ne la connais pas ? Elle a pourtant bien fait causer au milieu du siècle dernier.
Ouh là, le papy a perdu la notion du temps. Je lui glisse qu’en 1850 je n’étais pas de ce monde, ce qui l’incite à poursuivre.
- Il faut savoir que le nom d’Agoult vient d’une des plus anciennes familles de la noblesse provençale qui va régner sur tout le pays d’Apt et de Sault au Moyen Age.
Le château de Beauplan et ses dépendances furent construits au XVIIe siècle et deviennent par mariage une propriété de la famille d’Agoult. Toutes les terres de la plaine appartenaient à cette famille…
...Tu vois… poursuit-il après un petit coup de gnôle locale, que du beau monde, la mère d’Agoult n’avait pas atterri n’importe où. D’ailleurs son vrai nom était Marie Catherine Sophie de Flavigny, elle venait elle aussi de la noblesse de l’ancien régime.
Un petit coup de gnôle et il poursuit :
- Elle épouse donc le 16 mai 1827 le comte Charles Louis Constant d’Agoult, colonel de cavalerie, premier écuyer de Madame la Dauphine. Elle lui donnera 2 filles, Louise et Claire. Un beau mariage comme on disait à l’époque.
Je ne voyais pas où il voulait en venir, je l’interromps :
- Quel rapport avec cette histoire de trou ?
Nouvelle rasade pour se chauffer la voix et il continue comme s’il ne m’avait pas entendu :
- Tout alla bien jusqu’en 1833. A cette époque, elle rencontre Franz List dans un salon de la noblesse parisienne et quitte son mari en 1835.
Ils partent pour la Suisse puis l’Italie. Pendant cette période 3 enfants vont naitre. Il composera et elle va écrire sous le nom de plume de Daniel Stern.
- Vaindiou, y’a pas qu’la George Sand qui avait pris un pseudo masculin ! me dit-il avec un certain chauvinisme.
- Et le rapport avec le trou ? lui glissais-je alors que de grosses gouttes commençaient à tomber sur la terrasse.
- Tu vois le château au milieu de la plaine, il est pile dans l’axe du col de Montaud et les orages, en remontant la vallée de l’Isère, coupent bien souvent le virage du Bec de l’Echaillon avant d’arriver sur Voreppe. Comme les ragots allaient bon train à cette époque, je te laisse imaginer les grivoiseries qui ont dû se dire.
L’orage était là, le tonnerre faisait grand bruit et je voyais très bien la relation entre orage, château, nuage et trou…
Bonne recherche, vous cherchez une micro.
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