À travers champ. C’est ainsi qu’on pourrait traduire le nom de ce hameau chamoniard, Trélechamp. Ici, c’est comme si le temps s’était arrêté, quelque part entre le XVIII e siècle et la fin du XIX e. Sous la route menant au col des Montets, partiellement défendu par une barrière d’épicéas, le hameau vit son temps au métronome de l’eau de son ruisseau, tel un village gaulois bien connu des lecteurs de BD. Il n’y a pas de druide à Trélechamp, mais de mystérieuses statues de bois. Il n’y a pas de chef juché sur un bouclier en ce lieu, mais un héritier des fermes d’avant. Il y a aussi une âme ici. Ça se sent dès les premiers pas dans le hameau. Un truc à part dans l’eau du bachal, sur les façades des fermes, dans le pré. Peut-être aussi dans les quelque cinq ou six personnes qui vivent ici à l’année.
Trélechamp est un lieu particulier, construit sous le rocher des Piz qui le protège naturellement des avalanches. Au sommet du hameau, est encore visible le relais des diligences montant vers Vallorcine, avec son écurie. Au début du XX e siècle, un hôtel avait été construit tout à côté mais dans les années 70, une avalanche l’a emporté (il n’était pas à l’abri !).
Ah si, on ne saurait quitter ce lieu situé sur le sentier du tour du Mont-Blanc sans partir à la recherche de ses “moaïs” de bois. Une curiosité née de la coupe de quelques arbres. Une curieuse idée qui donne un petit parfum de mystère au lieu.
PS : cache avec de petits objets à l'intérieur, merci de procéder à des échanges!