Le premier choc pétrolier d'octobre 1973 marque une rupture fondamentale de l'histoire économique française.
Au lendemain de la guerre du Kippour, opposant l'Egypte et la Syrie à Israël, les principaux pays producteurs, regroupés depuis 1960 dans l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) exigent à l'automne 1973 une redéfinition des marchés pétroliers, qui leur étaient défavorables jusque-là.
Ils décident notamment d'augmenter le prix du pétrole brut, qui sera sextiuplé entre octobre 1973 et juin 1974 (Le prix du baril de light Arabian, qui fait référence sur le marché, passe de 3 dollars à 18,). Ce premier "choc pétrolier" entraîne des effets considérables sur les économies occidentales. Il remet totalement en cause le modèle d'une croissance fondée sur une forte consommation d'énergie qu'il était possible d'acquérir à faible coût.
La hausse du prix des hydrocarbures, en se répercutant sur les coûts de fabrication de nombreux produits, relance l'inflation et entraîne un recul de la production industrielle. Les conséquences sont particulièrement dramatiques dans un pays comme la France, qui avait fait délibérément le choix du pétrole comme principale source d'énergie dans les années soixante.
Pour les consommateurs, les conséquences les plus immédiates et les plus perceptibles de ce premier choc pétrolier restent cependant la hausse importante du prix de l'essence, qui se manifeste dès la fin de l'année 1973.
Cette hausse est d'autant plus durement ressentie que la grande majorité des ménages français est désormais en possession d'une voiture, y compris parmi les classes les moins favorisées (en 1974, 75 % des ouvriers possèdent une voiture, contre 8 % seulement en 1954).
Le choc pétrolier de 1973
Rentrer votre résultat en cliquant sur Réponse
sources: ina.fr - afp- Herodote