Œuvre de l’ingénieur François ZACHARIE, ce canal a été bâti à ses frais à partir de 1761, grâce à une patente royale. Il transportait sur des bateaux à fond plat (ciselandes) les charbons, aciers et autres marchandises de la vallée du Gier.
Son inventeur ruiné et rongé par la maladie décéda en 1768. Son fils, Guillaume, reprit le flambeau pour poursuivre l’ouvrage jusqu’à Rive-de-Gier (1768). Par la suite, une compagnie le prolongea vers Le Sardon (Lorette 1834) puis jusqu’à La-Grand-Croix (1838).
Mais l’avènement du chemin de fer au 19ème siècle lui fut fatal. Le canal eut beau pactiser avec le rail, la concurrence fut inexorable et il finit par déposer son bilan.
En 1883, l’Etat en rachète les « ruines ».
En 1960, le chantier de la construction de l’autoroute A47 ensevelit sous le bitume plus de 10 km de canal. On peut toujours remarquer aujourd’hui au passage des vestiges de 5 écluses de part et d’autre de la voie.
A Tartaras, il y avait une cache mettant en valeur la double écluse 19-20 qui a été archivée par sont propriétaire. Pour être sûr que vous visiterez tous les vestiges et lirez tous les panneaux, je me propose de poser une boîte sur le parcours de l’ancien canal. Je vous rappelle que la maison éclusière est privée et exclue de la visite. Vous pourrez aussi suivre le chemin de halage où sont encore en place des anneaux d’amarrage, des ciselandes et une borne datant de la construction de l’ouvrage.
Vous remarquerez que la rive opposée, côté falaise, sous la vieille route de Givors, n’était pas bâtie.
