Situé à 1 200 mètres d’altitude et plus haut village du Vercors, Gresse-en-Vercors est dominé par le Grand Veymont, sommet culminant à 2 341 mètres. Dans le Vercors trièvois, parfois appelé Balcon Est du Vercors ou encore Dolomites françaises, le village, dont le territoire est intégré au Parc naturel régional du Vercors, est une station jouissant d’une situation privilégiée, offrant du Balcon Est du Vercors, une vue de la montagne se présentant comme une barrière, ou une falaise. Non loin, la silhouette majestueuse du Mont Aiguille, cette « montagne inaccessible », est l’une des sept merveilles du Dauphiné.
L'accès à la localité est principalement assuré, du côté nord, par une route qui emprunte une gorge assez étroite où coule la Gresse et dominée par un alignement de blocs rocheux, le Rocher du Château Vert et le Rocher du Palais.
Au Moyen Âge, Gresse est le siège d'une seigneurie. L'enquête de 1339, signale l'existence d'une maison forte, la « Bâtie de Gresse » au lieu-dit la Bâtie : « Bastida vocata bastida de Gressa » décrite comme : « in quadam magno alte et forte montem rupes » (ADI B 3120, f° 128) et « Bastide vero gresse et castrum dicte bastide » décrit comme : « in quodam alto molare ruppeo » (ADI B 4443, f° 79 v°)[3].
L'Église : dédiée à saint Barthélémy, elle date du xiiie siècle et se dresse au milieu du village. Depuis l'intensification de la circulation automobile, elle fait indirectement office de rond-point. On accède à l'intérieur en descendant quelques marches. Immédiatement à leur gauche, contre le mur ouest, sont fixées deux plaques à la mémoire des tués lors des deux Guerres Mondiales. L'autel dans le transeptSud (à droite de l'autel principal installé dans le chœur) est surmonté d'une Vierge à l'enfant, toute dorée. La base de cet autel comporte des niches avec des statues, dont, sur la partie frontale, celles de saint Louis de Gonzague, sainte Thérèse, sainte Rose de Lima, sainte Catherine de Sienne et saint Martin.
Son clocher abrite une espèce de chauve-souris, l'oreillard septentrional, où elle se reproduit, après avoir passé l'été, non loin de là au nord-est mais plus en hauteur, autour du Rocher du Château Vert[12].
- Nombreux calvaires et croix.
Certaines croix sont modestes et portent des inscriptions permettant de dater leur origine au xixe siècle. La localité a deux croix plus remarquables, toutes deux aux environs immédiats de l'église.