Info sur le parcours & conseils : Près de la borne 17 (GC88HW0)
« Au cours de la Seconde guerre mondiale, la frontière franco-suisse est matérialisée par un dispositif de barbelés, complétés par des guérites. Les services allemands de la douane patrouillent quotidiennement avec des chiens.
Placé statutairement en zone interdite par l’occupant nazi, le Pays de Gex fait l’objet d’une surveillance particulière. Siège d’une sous-préfecture, désormais rattachée à Besançon, la ville de Gex l’est aussi dès 1940 d’une Kommandantur, d’une gendarmerie mobile et d’une section locale de la Sipo-SD (Gestapo), dirigée notamment par Klaus Barbie en 1942. À partir de 1943, ce dispositif de surveillance et de répression est complété par la création à Saint-Julien-en-Genevois d’une antenne de la Milice française. Par sa situation géographique, le Pays de Gex s’impose peu à peu comme l’un des points de passage en Suisse pour les réfugiés juifs, résistants et réfractaires au Service du Travail Obligatoire (STO).
Obéissant à des motivations diverses et sur des périodes plus ou moins longues, des passeurs assurent ces passages en lien avec les organisations clandestines juives ou oecuméniques (Amitié chrétienne, Cimade) et le concours logistique de l’Armée secrète, d’obédience gaulliste.
De 1943 à 1944, plusieurs familles de résistants, français et suisses, domiciliés à Ornex et Collex-Bossy, assurent au péril de leurs vies avec le concours d’un passeur le sauvetage de plusieurs dizaines de réfugiés. Parmi eux : des enfants mais aussi des vieillards.
Durant la Seconde Guerre mondiale, 12 675 Juifs au moins ont été accueillis de France en Suisse. Environ 2 900 autres ont été refoulés à la frontière franco-suisse et plusieurs centaines d’entre eux, déportés. »
Texte : Françoise Chassy-Bieler & Stéphane Fréchin
Près de la borne 17 : GC88HW0
Près de la borne 18 : GC88HW7
Près de la borne 21 : GC88HWB
Près de la borne 23 : GC88HWJ
Entre les bornes 23 & 25 : GC88HWT
Près de la borne 25 : GC88HX1