#2 Ignimbrite de Rouperroux / La maison du parc
Attention au attribut !!! Le sujet de votre visite se situe dans le musée !!! Venez aux bon horaires !!!
Ouvert tous les jours du 1er avril au 31 octobre
de 10h00-13h00
et 14h00-18h00 (18h30 en juillet / août)
Fermé le 1er Mai
Ouverture exceptionnelle pour Noël du 10 au 23 décembre
le musée est complètement gratuit et accessible aux personnes à mobilité réduite.
Un peu d'histoire ....
Les ignimbrites du massif d’Ecouves témoignent de l’existence d’un volcanisme de type explosif dans la partie orientale du Massif armoricain au Cambrien, vers 510 millions d’années
Le volcanisme du Massif d’Ecouves s’est mis en place au Cambrien dans un environnement deltaïque subissant des incursions marines à l’Ouest.
Il s’est manifesté essentiellement par la production de puissantes nappes d’ignimbrites (visibles à Rouperroux et au Bouillon). Ces dernières se sont formés par accumulation des débris de laves acides produits par les phénomènes explosifs liés à la formation d’une caldeira ; les débris, soudés à chaud (500 °C), ont rempli sur plusieurs centaines de mètres d’épaisseur la caldeira, large de 15 à 20 km et centrée sur le Massif d’Ecouves. Des ignimbrites plus minces, présentant une texture peu soudée et un aspect moins compact, ont débordé de cette caldeira, sur de courtes distances. Vers leur sommet, les ignimbrites d’Ecouves sont localement interrompues par des brèches volcaniques (visibles à Livaie) émises le long d’une fissure éruptive.
Des sondages effectués près de Rouperroux par la Société Elf-Aquitaine ont révélé la présence d’une importante masse de lave andésitique en bordure de la caldeira.
L’activité volcanique du Massif d’Ecouves s’est déroulée au cours d’un grand cycle éruptif présentant trois phases :
1 - Bombement tectonique et accumulation de magma acide dans une chambre magmatique
2 - Effondrement du toit de la chambre magmatique, formation d’une caldeira et émission d’un grand volume d’ignimbrites qui remplissent la caldeira, certaines pouvant déborder vers le bassin de sédimentation.
3 - Démantèlement des reliefs et effacement des structures volcaniques ; épandages détritiques recouvrant les nappes ignimbritiques
Les ignimbrites d’Ecouves se rattachent à la province paléovolcanique du Maine qui s’étend du Massif d’Ecouves au Bassin de Laval, incluant les massifs des Coëvrons et de la Charnie dans le Maine. Les volcanites du Maine, produits de l’activité volcanique de cette province, sont interstratifiées dans des sédiments cambriens détritiques déposés dans un environnement deltaïque au Nord et marin peu profond au Sud.
La majorité des volcanites du Maine sont des ignimbrites et des pyroclastites acides (plus de 90% du volume total émis), ce qui témoigne de l’intensité des phénomènes explosifs. Les autres produits volcaniques (10%) sont des laves : andésites, dacites et rhyolites, émises par des stratovolcans.
Les principaux centres éruptifs sont répartis dans de grandes caldeiras, dont la caldeira d’Ecouves au Nord et la caldeira d’Assé-le-Boisne - Pail, au Sud. Cette dernière est plus avancée dans le domaine marin ; de ce fait, les interactions entre le magma et le milieu marin sont à l’origine d’éruptions phréato-pliniennes, très explosives, délivrant de grandes quantités de cendres mêlées de ponces qui se déposent ensuite dans le bassin sédimentaire. Les éruptions s’accompagnent de l’émission de coulées pyroclastiques qui s’échappent de la caldeira pour rejoindre le bassin.
Ainsi, le bassin sédimentaire reçoit un volume considérable de matériaux volcanogènes qui peuvent s’y accumuler grâce à la subsidence (3000 m de sédiments marins peu profonds)
Origine des magmas du volcanisme cambrien
Les analyses minéralogiques et géochimiques des volcanites de la province du Maine indiquent que les laves proviennent d’une fusion partielle du manteau et que les ignimbrites, résultant des phénomènes explosifs, sont issues d’une fusion de la croûte continentale.
Les laves de la province volcanique du Maine appartiennent à une série calco-alcaline où le taux de silice varie de façon continue depuis 53% (andésites basiques) jusqu’à 83% (rhyolites). Cette lignée andésitique est issue de la cristallisation fractionnée d’un magma andésitique provenant d’une fusion partielle du manteau dans un contexte compressif en relation avec l’épaississement crustal du domaine mancellien.
Les ignimbrites et les pyroclastites d’Ecouves et du Maine, qui constituent 90% des émissions volcaniques, révèlent à l’analyse des compositions de rhyolites, avec un taux de silice élevé, compris entre 69% et 80%.
Le volume considérable d’igimbrites émises (plus de 1000 km3) ne permet pas d’attribuer l’origine du magma ignimbritique, acide, au produit final de la différenciation par cristallisation fractionnée du magma andésitique, qui ne représente que 10% de la totalité des émissions volcaniques. D’où l’hypothèse d’une origine crustale.
Cette hypothèse est confirmée, entre autres, par la présence de minéraux riches en alumine tels que la cordiérite, indiquant une participation crustale, et par les similitudes pétrochimiques et géochimiques (concentrations en traces et éléments rares) entre ignimbrites et granodiorites cadomiennes de la Mancellia dont l’origine crustale est affirmée.
Ainsi les ignimbrites dériveraient de la fusion de la croûte continentale mancellienne inférieure et moyenne réalisée aux dépens des séries volcano-sédimentaires (grauwackes et argilites) briovériennes issues du démantèlement d’un arc volcanique et déposées dans le bassin mancellien d’arrière-arc du dispositif cadomien.
L’association, au niveau des grandes caldeiras, entre les laves andésitiques et les nappes d’ignimbrites suggère une possible interaction entre les deux types de magmatisme. L’injection répétée de magma andésitique chaud en base de croûte aurait élevé le flux de chaleur et engendré un processus de fusion locale (anatexie) de la croûte continentale et la formation de magma ignimbritique qui s’est accumulé dans des chambres magmatiques proches de la surface.
Par ailleurs, le magma andésitique a pu s’injecter à la base de ces chambres magmatiques et déclencher des éruptions explosives paroxysmales.
La montée du magma andésitique a pu être favorisée par le jeu des failles obliques
Source bibliographique :
Jean Le Gall J. : Reconstitution des dynamismes éruptifs d’une province paléovolcanique : l’exemple du graben cambrien du Maine (Est du Massif Armoricain). Pétrogenèse des magmas andésitiques et ignimbritiques et leur signification dans l’évolution géodynamique cadomienne. Mémoires de Géosciences Rennes, n°52, 370 p. (1993)
Sur place, à vous de trouver votre cible.
Nom : Ignimbrite de Rouperroux
Age : environ 500 millions d'années
Origine : massif armoricain
Cause : Roche volcanique née d'éruptions extêmement violentes. La lave a été émise à partir d'un cratère géant situé dans le massif forrestier d'Écouves ( caldéra d'Écouves )
Question :
Loguez cette cache "Found it" et envoyez-moi vos propositions de réponses aux 3 questions suivantes soit via mon profil, soit via la messagerie geocaching.com (Message Center), et je vous contacterai en cas de problème.
1. Quels age ont les pierres présenté devant vous
2. Explique avec vos mots comment c'est formé cette pierre
3. De quelles couleurs est l'ignimbrite présenté ici?
4. Selon votre constat, la pierre est-elle friable ou au contraire très dure ?
Anglais
# 2 Ignimbrite of Rouperroux / The park house
Attention to the attribute !!! The subject of your visit is in the museum !!! Come to the good hours !!!
Open every day from April 1st to October 31st
from 10:00 to 13:00
and 14:00 to 18:00 (18:30 in July / August)
Closed on May 1st
Exceptional opening for Christmas from December 10 to 23
the museum is completely free and accessible to people with reduced mobility.
A little history ....
The ignimbrites of the Ecouves massif testify to the existence of an explosive type volcanism in the eastern part of the Armorican Massif in the Cambrian, about 510 million years ago
The volcanism of the Massif d'Ecouves was set up in Cambrian in a deltaic environment undergoing marine incursions in the West.
It was manifested mainly by the production of powerful layers of ignimbrites (visible at Rouperroux and Bouillon). The latter formed by the accumulation of debris of acid lava produced by the explosive phenomena related to the formation of a caldera; the debris, hot-welded (500 ° C), filled over several hundred meters thick the caldera, 15 to 20 km wide and centered on the Massif d'Ecouves. Thinner ignimbrites, with a loose texture and a less compact appearance, have overflowed this caldera, over short distances. Towards their summit, Ecouves ignimbrites are locally interrupted by volcanic breccias (visible in Livaie) emitted along an eruptive fissure.
Surveys carried out near Rouperroux by the Elf-Aquitaine Company revealed the presence of a large mass of andesitic lava at the edge of the caldera.
The volcanic activity of the Massif d'Ecouves took place during a large eruptive cycle with three phases:
1 - Tectonic bulge and accumulation of acid magma in a magmatic chamber
2 - Collapse of the roof of the magma chamber, formation of a caldera and emission of a large volume of ignimbrites that fill the caldera, some of which may overflow to the sedimentation basin.
3 - Dismantling of reliefs and erasure of volcanic structures; detritic spreading covering the ignimbritic sheets
Ecouves ignimbrites are associated with the paleovolcanic province of Maine, which extends from the Ecouves Massif to the Laval Basin, including the Coevrons and Charnie Mountains in Maine. Maine's volcanic products, produced by volcanic activity in this province, are interbedded in detrital Cambrian sediments deposited in a deltaic environment in the north and a shallow marine in the south.
The majority of Maine's volcanic rocks are ignimbrites and acidic pyroclastites (over 90% of the total emitted volume), reflecting the intensity of explosive phenomena. The other volcanic products (10%) are lavas: andesites, dacites and rhyolites, emitted by stratovolcans.
The main eruptive centers are distributed in large calderas, including the Ecouves caldera in the north and the Assé-le-Boisne-Pail caldera in the south. The latter is more advanced in the marine domain; as a result, the interactions between the magma and the marine environment are responsible for very explosive phreato-plinal eruptions, delivering large quantities of ashes mixed with pumice which are then deposited in the sedimentary basin. The eruptions are accompanied by the emission of pyroclastic flows that escape the caldera to reach the basin.
Thus, the sedimentary basin receives a considerable volume of volcanogenic materials that can accumulate there through subsidence (3000 m of shallow marine sediments)
Origin of the Magmas of Cambrian Volcanism
Mineralogical and geochemical analyzes of the volcanics of the province of Maine indicate that the lavas originate from a partial mantle melting and that the ignimbrites, resulting from the explosive phenomena, originate from a fusion of the continental crust.
The lavas of the volcanic province of Maine belong to a calco-alkaline series where the rate of silica varies continuously from 53% (basic andesites) to 83% (rhyolites). This andesitic line is derived from the fractional crystallization of an andesitic magma from a partial mantle melting in a compressive context in relation to crustal thickening of the Mancellian domain.
Ecouves and Maine ignimbrites and pyroclastites, which make up 90% of volcanic emissions, reveal in the analysis of rhyolite compositions, with a high silica content, between 69% and 80%.
The considerable volume of igimbrites emitted (more than 1000 km3) does not make it possible to attribute the origin of ignimbritic magma, acid, to the final product of the differentiation by fractional crystallization of the andesitic magma, which represents only 10% of the totality volcanic emissions. Hence the hypothesis of a crustal origin.
This hypothesis is confirmed, inter alia, by the presence of alumina-rich minerals such as cordierite, indicating a crustal participation, and by the petrochemical and geochemical similarities (trace concentrations and rare elements) between ignimbrites and cadomian Mancellia granodiorites of which the crustal origin is affirmed.
Thus, the ignimbrites derive from the melting of the lower and middle Mancellian continental crust at the expense of the Briovian volcano-sedimentary series (grauwackes and argillites) resulting from the dismantling of a volcanic arc and deposited in the Mancellian back-arc basin of the device. Cadomian.
The association, at the level of the great calderas, between the andesitic lavas and the ignimbrite layers suggests a possible interaction between the two types of magmatism. Repeated injection of hot, crust-based andesitic magma would have elevated the heat flux and generated a local melting process (anatexis) of the continental crust and the formation of ignimbritic magma that has accumulated in magmatic chambers near the area.
In addition, the andesitic magma was able to inject at the base of these magmatic chambers and trigger paroxysmal explosive eruptions.
The rise of andesitic magma could be favored by the play of oblique faults
On the spot, it's up to you to find your target.
Name: Ignimbrite of Rouperroux
Age: about 500 million years
Origin: Armorican massif
Cause: Volcanic rock born from extremely violent eruptions. The lava was emitted from a giant crater located in the Ecouves Fortress (Caldéra d'Ecouves)
Question:
Log this cache "Found it" and send me your proposals for answers to the following 3 questions either via my profile or via the messaging geocaching.com (Message Center), and I will contact you in case of problems.
1. How old are the stones presented to you?
2. Explain with your words how this stone is formed
3. What colors is the ignimbrite presented here?
4. According to your observation, the stone is it friable or on the contrary very hard?