La Landeblin est en fait une annexe de la maison forestière de la Faisanderie qui était à l’origine une fauconnerie. On y élevait des faucons pèlerins pour une chasse très prisée au moyen-âge.
Plus tard, la chasse à tir devint plus en vogue et comme elle était très destructrice de gibier, il fallut en faire un élevage. Louis XIV transforma donc la fauconnerie en faisanderie.
Il fut rapidement nécessaire d’aménager des enclos supplémentaires, appelés « parquets » parce qu’on y 'parquait' des animaux, et en 1754, c’est Louis XV lui-même qui annota les plans originaux des 2 parquets prévus à la Landeblin.
Les parquets possédaient des volières servant de couveries pour les faisans et les perdrix, les terrains étaient ensemencés pour retenir le gibier et il fallait des centaines de sacs d’œufs de fourmis, recueillis dans les forêts voisines, pour nourrir les jeunes. On y élevait également des faons pour repeupler les autres forêts royales.
Le mur longeant le chemin du parquet existe toujours à la suite de la maison forestière et on retrouve également des vestiges au carrefour Vaudrampont. Il s’agit sans doute de la clôture sud du premier parquet.
Au début du XXème siècle La Landeblin était un enclos loué pour les chasses, et les repas faisaient honneur aux ressources de la forêt. On y mangeait du gibier bien sûr, des carpes des étangs, mais aussi des salades de pissenlits à l’excellente huile de faine, et on y buvait la « pommelotte », sorte de cidre fait à partir de pommes sauvages coloré avec des baies de prunellier ou de sorbier. On pouvait même déguster parfois la « soupe à l’écureuil »… une orgie de couleur locale !