La route entre St. Hilaire et le St. Polycarpe (D 51) a été, comme tant d'autres, «rénovée» il y a quelques années. Lors de ce genre de travaux on élargit beaucoup et on rectifie le tracé en supprimant (ou en atténuant) des virages dès lors que cela est possible. Des morceaux de route, ces virages qui ne servent plus, sont alors le plus souvent abandonnés et condamné au moins d'un côté (s'ils comprennent un accès ailleurs), voire quelquefois des deux côtés ! La nature reprend tranquillement ses droits, au bout de quelques années déjà le goudron s'effrite et laisse place à de nombreux arbres et autres plantes.
Une partie de la route menant à Gardie a été incluse dans ce projet et le vieux pont s'y trouvant est devenu obsolète.
Heureusement pour lui (et pour nous !) il n'a pas été ni démoli ni condamné, mais fait partie désormais du décor d'un espace halte-pique-nique aménagé.
À l'origine les ponts avaient souvent de beaux garde-corps maçonnés, comme celui-ci jusqu'aux fameux travaux (voyez la photo du pont en 2009). Le hic ? Leur hauteur qui ne dépassait que rarement 80 cm (souvent 70 cm seulement) était incompatible avec les normes de sécurité actuelles.
Vers la fin du 19éme siècle on commença à poser des garde-corps en métal. Issus de productions industrielles, ces équipements étaient fabriqués en série et vendus sur catalogue. Les mêmes modèles se retrouvent bordant des ponts et autres ouvrages datant de la même époque un peu partout en France.
Le plus courant prend la forme d’ovales accolés et c'est ce modèle qui a servi pour créer des barrières modernes surélevées (hauteur de sécurité de 1,10 m) comme elles ont été posées ici, condition pour garder le pont librement accessible.
La différence entre les modèles anciens et les 'modernes' ? Les barrières récentes sont soudés, alors que les anciennes étaient entièrement rivetées !
Et pourquoi donc « halte en toc » ? Allez inspecter un peu les ensembles bancs/table de près...