Monument du lieu de naissance de Nicolas poussin Traditional Cache

Le dimanche 6 juin 1926, de nombreuses et éminentes personnalités ont assisté à l’inauguration du monument érigé en l’honneur de Nicolas Poussin à Villers, hameau des Andelys, à l’emplacement où se trouvait jadis le « Clos Poussin », modeste demeure, où naquit le peintre le 15 juin 1594 et où il passa son enfance. Dés 1912, à la demande d’artistes et d’admirateurs, le Comité syndical d’Initiative des Andelys avait décidé d’élever un monument au « clos Poussin » alors laissé à l’abandon. La guerre retarda la réalisation du projet qui aboutira finalement quatorze ans plus tard. Monsieur Six, propriétaire d’une ferme moderne, donna à la ville des Andelys le terrain où s’élevait autrefois la maison natale de Nicolas Poussin. Monsieur Léon Coutil sculpta le médaillon. Né à Villers en 1856, archéologue, historien, peintre et sculpteur à ses heures, il fut le conservateur du premier musée des Andelys. Le monument est inspiré par le tombeau figurant sur deux toiles de Nicolas Poussin intitulées «Les bergers d’Arcadie ». De forme parallélépipédique, le monument à la fois sobre, massif et austère est érigé sur un petit terre-plein entouré de cinq platanes auquel on accède depuis la route par trois marches. Le médaillon représentant le profil de Nicolas Poussin se détache sur la pierre blanche. On peut y lire : Nicolas Poussin Né à Villers-sur-Andelys 1594 Mort à Rome 1664 De chaque côté se trouvent deux palmes en bronze. Au-dessus, comme sur le tombeau des bergers d’Arcadie, figure la locution latine « ET IN ARCADIA EGO » qui signifie : « Moi (la Mort), je suis aussi en Arcadie (le pays des délices). » Au-dessous est apposée une plaque où est écrit : A NICOLAS POUSSIN SES ADMIRATEURS JUIN 1926 Sur le côté droit est gravée dans la pierre l’inscription suivante : ERIGE PAR LA MUNICIPALITE,MAURICE DOIN ET LE SYNDICAT D’INITIATIVE DES ANDELYS. Maurice Doin était le maire des Andelys. Pour cette inauguration, Auguste Dorchain a composé le poème « La muse de Nicolas Poussin » dont voici quelques vers : Villers, humble bourgade aux champs de Normandie,