La Chapelle du Carmel
Chapelle faisant partie du monastère du Carmel de la Sainte Mère de Dieu, adossé au rempart de la petite ville paisible de Lectoure, possédant une cathédrale et un riche passé religieux.
Ces lieux sont chargés de prière et empreints de beaucoup de charme, et la chapelle est ouverte aux pèlerins qui viennent y prier et se joindre aux offices.
L’histoire du monastère
Le Carmel de la Sainte Mère de Dieu à Lectoure a été fondé le 8 septembre 1623 sur l’initiative du Gouverneur de la ville, Antoine de Roquelaure, par Mère Marie de la Trinité, Marie de Sevin, alors prieure à Toulouse, formée au Carmel de Paris par Anne de Jésus et Anne de St Barthélémy, proches compagnes de Ste Thérèse d’Avila.
En 1793, les 27 carmélites seront expulsées et le monastère transformé en école puis en prison… En 1826, l’appui royal de Charles X permettra la reconnaissance du Monastère racheté par les deux carmélites survivantes de la Révolution.
Tout au long du XIXe siècle,le monastère sera progressivement reconstruit.
En 1901, le monastère est respecté par les autorités civiles. Le Carmel est donc sur le lieu même de sa fondation sous le vocable de la Ste Mère de Dieu.
En 1996, la Chapelle est inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques.
Actuellement, ce Carmel regroupe quelques carmélites cloîtrées et il n'est ainsi pas possible de visiter le couvent.
Seul l'accès à la chapelle est possible de 07:30 - 18:00.
La Chapelle de construction plus tardive (1666-1677) se fera grâce aux dons généreux du Roi Louis XIV, de la Reine Marie-Thérèse, de Madame Louise de France, des familles de Lectoure même.
On y remarquera une fois la porte (aux superbes poignées ouvragées intérieures) franchie:
- une voûte remarquable recouverte de toiles marouflées avec des anges adorateurs et angelots qui invitent à l’adoration, sur fond de décor représentant des feuilles et sarments de vignes,
- des vitraux représentant St Elie et St Simon Stock (1873),
- l’autel avec son reliquaire incrusté, contenant les reliques de l’ancien autel auxquelles sont ajoutées celles de Ste Agnès et de St Martial, dont le fond mural peint sur toile, représente la Transverbération de Ste Thérèse d’ Avila.
On distingue :
- au centre l’ambon (pupitre surélevé d’où est lue la Bible pendant la messe) avec l’Aigle, symbole de résurrection, tenant majestueusement un poisson,
- à droite une grille derrière laquelle les sœurs cloîtrées suivent les offices,
- à gauche face à la grille, le tabernacle avec sur la porte, la représentation de l’Agneau de l’Apocalypse.
Du monastère, l’accès aux jardins pour les carmélites se faisait discrètement par un « ponceau » que l’on peut voir dans la rue parallèle en contrebas (rue Soulès).
Par respect pour les moniales, à l’intérieur de la chapelle le silence est bien évidemment de mise.