Autrefois chaque village comptait sa forge et le forgeron était aussi maréchal-ferrant. Il ne se déplaçait pas mais les chevaux venaient à lui. Ici à Mornac la forge se trouvait dans un bâtiment à côté du travail. C’est l’évolution de la morphologie des équidés, compte tenu de leur utilisation et leur débouché qui a nécessitait l’appel à un matériel adapté pour une contention sereine.
Un travail à ferrer, ou simplement travail (au pluriel "travails" et non travaux) est un dispositif plus ou moins sophistiqué (autrefois fixé dans le sol et de nos jours mobile) conçu pour maintenir et immobiliser de grands animaux (chevaux et bœufs), en particulier lors du ferrage.
Cet équipement, témoin d'un mode de vie aujourd'hui disparu, est encore visible dans quelques rares localités rurales, où il peut être désigné sous différents noms selon les régions. Dans celle d'Angoulême, c'était le "tramail" en patois charentais.
Les deux piliers avant de cette sorte de portique sont munis chacun à environ 50 cm du sol d'une sorte de court chevron en bois destinée à l'appui des pattes avant de l'animal.
Sur les côtés, des parties rotatives mobiles faisant fonction de treuil permettaient de soutenir l'animal à l'aide de sangles ventrières pendant le ferrage. Les bœufs ne pouvant pas rester sur trois pattes.
A l'arrière un support amovible pour permettre à l'animal d'entrer et de sortir servait à poser et à attacher les pattes arrières l'une après l'autre pour le ferrage. (voir photo)