Pendant le Moyen Age, la construction d’un colombier est un privilège réservé à la féodalité. Dans les pays de langue d’oïl, seul le seigneur avait droit de colombier à pied.
Les abbés, qui étaient des seigneurs féodaux et qui administraient les établissements agricoles les mieux exploités, avaient des pigeonniers dans les fermes qui dépendaient de leurs abbayes.
A partir du XVIème siècle, bien des agriculteurs aisés obtinrent de leur seigneur le droit de construire un colombier. Deux causes principales expliquent la multiplication des colombiers :
- Les pigeons servaient à l’alimentation humaine.
- Leur fiente fournissait un engrais apprécié – la colombine - très recherchée pour fertiliser un sol appauvri par certaines cultures épuisantes telles que le chanvre et le lin.
Le pigeonnier est généralement divisé en deux étages : le rez-de-chaussée destiné à accueillir le bétail ou la volaille et le premier étage réservé aux pigeons.
L'élevage des pigeons s’est raréfié au XIXème siècle. Deux raisons principales :
- La pratique coutumière de l’assolement qui rendit la colombine moins précieuse
- Les dommages importants provoqués par les oiseaux aux cultures environnantes.
Les Etats Généraux du 4 août 1789 abolirent le droit exclusif des colombiers.