Par
LA PIECE DE HUIT
La pièce de huit a été largement utilisée par de nombreux pays en tant qu'unité de compte internationale pour les transactions commerciales en raison de son caractère uniforme, mais surtout en raison de la puissance espagnole, exploitante des nouvelles mines d'argent sud-américaines. Les domaines de l’Espagne en Amérique furent la source de plus des trois quarts de l’argent produit dans le monde.
Au XVIIe siècle, le chirurgien et flibustier Alexandre-Olivier Exquemelin dans son Journal de bord, fournit des renseignements sur les monnaies employées à La Tortue et à Saint-Domingue par les boucaniers. « On ne compte là que par la monnaie qui a cours et ce sont des pièces de huit espagnoles, car on n'y voit point de monnaie française ». Le plus répandu alors, le " perulero ", frappé au Pérou, où la croix d'Espagne figure à l'avers et les colonnes d'Hercule au revers. En effet Exquemelin y raconte plaisamment que lorsqu'une femme capturée risquait d'opposer deux aventuriers, ils la tiraient à " croix-pile ". Exquemelin donne en passant des renseignements sur le pouvoir d'achat de cette pièce de huit. Lorsque la viande de bœuf a été fumée sur le « boucan », grande claie de bois dur disposée au-dessus d'un foyer, ils la mettent en paquets ; ces paquets sont de soixante livres nettes et ils se vendent six pièces de huit chacun.
Mais revenons à notre énigme. Par une belle journée, dans la mer des Caraïbes, Exquemelin est à la recherche de quelque navire à pirater. Il voit au loin deux galions Espagnols. La belle aubaine, il les prend en chasse, ils essayèrent alors de faire diversion en se séparant, le Neptune mit le cap vers Saint Domingue alors que l’Esméralda lui tenta de fuir en mettant le cap vers Sainte Lucie. Notre pirate, aguerri par ses nombreuses campagnes poursuit d’abord celui qui lui semblait le plus rapide, le Neptune. Les deux navires furent bientôt bord à bord et après un rapide abordage le galion se rendit. Et outre les quelques tonneaux de rhum qui devaient faire route vers l’Europe, le butin récupéré à bord du Neptune était de : 6783 doublons 7371 escudos 4428 piastres
Tandis qu’après une longue poursuite l’Esmeralda vit se rapprocher inexorablement le bateau plus léger de notre pirate, l’abordage fut cette fois-ci un peu plus violent, mais la fougue et la férocité du pirate eurent raison du courageux équipage Espagnol. Le butin sur ce galion était décevant car la cargaison était surtout composée de nourriture. Il pris cependant : 1475 doublons, 302 escudos, 1135 piastres
Notre pirate put alors rejoindre son île pour partager une partie de ce trésor avec son équipage après l’avoir changé en pièces de huit à St Domingue. Vous saurez retrouver le reste j’en suis sûr.
Il se trouve aux coordonnées N 45° NNNNN et E 005°EEEEE. NNNNN et EEEEE se trouvaient à bord de chacun des galions piratés.
Association des Géocacheurs du Nord Isère et d'Ailleurs
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