Noyal sur Vilaine, Hacinthe Touchais
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Voyageurs et pĂšlerins vous qui passez dans nos contrĂ©es, arrĂȘtez vous un instant et recueillez-vous.
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Le 11 novembre 2018, nous commĂ©morons en france le centenaire de lâarmistice de la guerre 14-18.
Pour cette occasion, jâai souhaitĂ© vous parler du rĂ©cit qui retrace la vie du sergent Hyacinthe Touchais, du 41e rĂ©giment d'infanterie, durant la guerre 1914-1918.
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Hyacinthe Touchais avait consigné sur un carnet, au jour le jour, ce qu'il a vécu au front. Par crainte que ce récit ne tombe entre les mains de l'ennemi, il le détruira avant de réécrire, plusieurs dizaines d'années plus tard, les feuillets que sa fille Marie-ThérÚse Gilbert confiera à l'Association historique du pays de Chùteaugiron.
LâAssociation historique du pays de ChĂąteaugiron Ă©ditera son huitiĂšme livret en 2016 qui s'intituleâ: âMa vie pendant la guerre 14-18, rĂ©cit du sergent Hyacinthe Touchais du 41e rĂ©giment d'infanterie.â Vous pourrez vous renseigner sur cet ouvrage, rĂ©alisĂ© par Jean-Claude Martiniaux et Georges Compoint, Ă lâoffice de tourisme de ChĂąteaugiron.
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Je vous ai amenĂ© ici, car Hyacinthe Touchais est nĂ© le 19 fĂ©vrier 1893, Ă la ferme du Haut Villiers, Ă quelques pas de la cache. Voici un petit rĂ©sumĂ© de son histoire repris du magazine de la Comâcom N°30 de novembre 2016.
Hyacinthe est incorporĂ© en octobre 1913 et sera dĂ©mobilisĂ© le 1er septembre 1919, aprĂšs six annĂ©es sous les drapeaux dont quatre en temps de guerre, avec des permissions plutĂŽt rares Ă lâĂ©poque.
Il rejoint le 41e rĂ©giment dâinfanterie Ă la caserne Saint-Georges de Rennes avant de monter au front. Arras, Argonne,Verdun... BlessĂ©, il est Ă©vacuĂ© vers lâarriĂšre.
"Cette blessure mâa sauvĂ© de la retraite de Belgique. CâĂ©tait ma premiĂšre chance", Ă©crit lâancien soldat qui retrouve ensuite le 41° pour creuser les tranchĂ©es : "1,40 m de profondeur,60 cm de large au fond et 1,60 m en haut". Promu sergent, il remonte ensuite dans le secteur dâArras "Toute la nuit, jâallais ramasser les blessĂ©s et les morts". Avant quâun Ă©clat dâobus ne lui passe entre les jambes ! Le 41° se dĂ©place ensuite en Champagne oĂč le jeune sous-officier Ă©chappe Ă une rafale de mitrailleuse en se jetant dans un trou. Son supĂ©rieur a moins de chance. « Le lieutenant venait de recevoir une balle en plein front. Il mâavait rĂ©pĂ©tĂ© que câĂ©tait notre dernier jour ».
La grande faucheuse hante le quotidien de la section qui se retrouve ensuite en Argonne oĂč "les Boches se servirent du lance-flammes". En 1916 il suit un stage de transmission avant de monter Ă Verdun.
Les camions empruntent la Voie SacrĂ©e mais les fantassins du 41° doivent effectuer les cinq derniers kilomĂštres Ă pied pour rejoindre de nuit le front, prĂšs de Douaumont. En portant un pli au capitaine dâune compagnie il Ă©vite une rafale de mitrailleuse Ă un mĂštre prĂšs...
AprĂšs Verdun, son rĂ©giment se retrouve Ă Arras pour contrer la violente contre-attaque allemande dans le secteur de Vimy "On reçut un peu de gaz...". Puis câest le 11 novembre "Lâarmistice est signĂ© ! Tous heureux nous vidions nos bidons de pinard".
Hyacinthe Touchais attendra pratiquement un an avant dâĂȘtre dĂ©mobilisĂ©. Il retrouve la ferme du Haut Villiers avant dâĂ©pouser Jeanne-Marie Martin en 1923. Titulaire de la croix de guerre avec quatre citations, Hyacinthe Touchais est promu Chevalier de la LĂ©gion dâHonneur en 1971.
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Un dernier petit mot pour conclure Ă propos de la fleur gravĂ©e sur la cache, ce nâest Ă©videmment pas une hyacinthe, mais un bleuet.
Cette fleur, est devenu en France la fleur-symbole du sacrifice des soldats lors du premier conflit mondial. Les poilus français avaient eux-mĂȘmes choisi cette fleur comme symbole de leur guerre. En 1915, les soldats vĂ©tĂ©rans de la mobilisation, vĂȘtus de l'uniforme bleu et rouge, ont donnĂ© le surnom de « bleuets » aux jeunes recrues qui arrivaient au front, habillĂ©es du nouvel uniforme bleu horizon de lâarmĂ©e française. Ce nâest pas un hasard car les bleuets, ainsi que les coquelicots, continuaient Ă pousser dans la terre retournĂ©e par les milliers dâobus qui labouraient quotidiennement les champs de bataille pendant la Grande Guerre. Ces fleurs Ă©taient le seul tĂ©moignage de la vie qui continuait et la seule note colorĂ©e dans la boue des tranchĂ©es.
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J'espĂšre que cette petite page dâhistoire vous a intĂ©ressĂ©, Ă bientĂŽt.
Notes :
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