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Poudingue de La Ciotat EarthCache

Hidden : 10/29/2018
Difficulty:
2.5 out of 5
Terrain:
2.5 out of 5

Size: Size:   other (other)

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Geocache Description:


[FR]

Un poudingue est une roche sédimentaire détritique consolidée, constituée de débris arrondis, qui sont d'anciens galets ayant subi un transport sur une certaine distance dans des rivières ou sur un littoral. C'est une roche qui fait partie des conglomérats, comme la brèche et la tillite. La brèche, contrairement au poudingue, contient des morceaux anguleux, qui ont subi peu de transport. Quant à la tillite (ou till), elle contient à la fois des cailloux anguleux et des galets arrondis.

Plus la taille des galets est importante et plus la vitesse du courant d'eau qui les a déposés était forte.

Classification des poudingues

Pour être caractérisée comme poudingue, la roche doit contenir au moins dix pour cent de galets.

Les poudingues peuvent être classés selon divers paramètres :

Taille des galets

  • Micropoudingues : les galets ont un diamètre compris entre 2 et 4 mm. Lorsque la taille des éléments grossiers est inférieure à 2 mm, on a affaire à un grès.
  • Poudingues avellanaires : les galets ont la taille d’une noisette.
  • Poudingues pugilaires : les galets ont la taille d’un poing.
  • Poudingues céphalaires : les galets ont la taille d’une tête d'homme.

Nature des galets

  • Poudingues monogéniques : les galets et le ciment proviennent de la même formation et les galets sont tous de même nature.
  • Poudingues polygéniques : différents types de roches sont à l'origine des galets.

L'arrondi des galets indique une érosion marine ou un transport fluviatile long et agité. Ces galets ovoïdes, longtemps roulés et usés sont faits de roche très dure, tel que le quartz filonien ou le silex. Les galets calcaires ou schisteux sont simplement émoussés (un roulement prolongé les aurait désagrégés). L'examen des éléments grossiers peut donner des indications intéressantes sur leur origine géographique et géologique, sur leur mode de transports et de dépôts et globalement sur les processus d'érosion et de démantèlement des reliefs.

Nature du « liant »

  • On parle d’un ciment lorsque les volumes entre les galets ont été remplis après leur dépôt (tous les galets se touchent).
  • On parle d’une matrice lorsque le « liant » se dépose en même temps que les galets.

Le ciment est le plus souvent gréseux. Il est ensuite possible de décrire plus précisément les galets dans leur forme, leur disposition et leur nature. De même, la matrice ou le ciment peuvent être décrits en utilisant les paramètres habituellement utilisés dans la classification des roches sédimentaires.

Source : Wikipedia.


[EN]

A puddingstone is a consolidated detritic sedimentary rock, consisting of rounded debris, which are ancient pebbles that have been transported for some distance in rivers or on a coastline. It is a rock that is part of the conglomerates, like the breachstone and the tillite. The breachstone, unlike the puddingstone, contains angular pieces, which have undergone little transport. As for tillite (or till), it contains both angular pebbles and rounded pebbles.

The larger the size of the pebbles, the stronger the velocity of the stream of water that deposited them.

Classification of puddingstones

To be characterized as puddingstone, the rock must contain at least ten percent of pebbles.

Puddingstones can be classified according to various parameters:

Pebble size

  • Micropuddingstones: the pebbles have a diameter between 2 and 4 mm. When the size of coarse elements is less than 2 mm, we are dealing with sandstone.
  • Avellanary puddingstones: the pebbles are the size of a hazelnut.
  • Pugilary puddingstones: the pebbles are the size of a fist.
  • Cephalic puddingstones: pebbles are the size of a man's head.

Nature of pebbles

  • Monogenic puddingstones: the pebbles and the cement come from the same formation and the pebbles are all of the same nature.
  • Polygenic puddingstones: different types of rocks are at the origin of the pebbles.

The roundness of the pebbles indicates a marine erosion or a long and agitated fluvial transport. These ovoid pebbles, long rolled and worn are made of very hard rock, such as quartz vein or flint. Calcareous or schistose pebbles are simply blunted (prolonged rolling would have disintegrated them). The examination of the coarse elements can give interesting indications on their geographical and geological origin, on their mode of transport and deposits and generally on the processes of erosion and dismantling of the reliefs.

Nature of the "binder"

  • We speak of a cement when the volumes between the pebbles have been filled after their deposit (all the pebbles are touching).
  • We speak of a matrix when the "binder" is deposited at the same time as the pebbles.

The cement is most often sandstone. It is then possible to describe more precisely the pebbles in their shape, their arrangement and their nature. Similarly, the matrix or cement can be described using parameters commonly used in the classification of sedimentary rocks.

Source: Wikipedia.


[FR]

Blason La Ciotat

Petite histoire géologique


Le cadre originel

Le Cap de l'Aigle est responsable de la fondation de La Ciotat dont il protège le mouillage des vents dominants. Jusqu'à la fin de l'ère Secondaire (-65 millions d'années), un continent s’étendait des Pyrénées à la Sardaigne ; englobant le massif du Cap Sicié, les Maures, l'Esterel et la Corse. Au Nord de ce continent, une étendue marine recouvrait la future Provence et au-delà. Durant le Crétacé Supérieur (-90 à -65 millions d'années) cette mer connut différents régimes. Temporairement chaude, propre et peu profonde, elle permit la vie corallienne et le développement de récifs. Ces périodes de calme lagunaire furent troublées par des apports d'alluvions fluviatiles qui se superposèrent sur le fond marin, les plus fines allant plus loin du rivage que les grosses, leur proportion variant avec le mode d'érosion. A la fin de l'Ere Secondaire se produisit l'effondrement quasi total du continent Pyrénéo- Corso-Sarde. Les eaux envahirent aussitôt la dépression ainsi formée, formant la Méditerranée, l'ancien fond marin devenant continent. Depuis son émergence, ce continent subit les contraintes qui ont présidé à sa constitution. La tectonique plisse, crevasse, fissure, bascule les plaques sédimentaires. L'érosion prolonge ce gigantesque terrassement par le vent, l'eau, le gel, la canicule et la vie même, végétale ou animale. Ces actions assurent l'affleurement des différentes couches rocheuses jadis élaborées au fond des mers. Les récifs coralliens sont devenus les énormes bancs de roche blanche au relief caractéristique : Baou Redon, vallons encaissés du Pas d'Ourié, du Diable et de Gendame, Baou Rous, Baou Troucâ.

Les alluvions fines ont donné des marnes grises ou jaunâtres apparentes dans l'Est de la commune, ou des grès bleus aux Jonquières où ils furent exploités pour le pavage, ou roux à Ste-Croix et au Baguier ; ils sont parfois grossiers, détritiques, comme à la Saoupe, Canaille et à Soubeyran où sont les plus hautes falaises de France. Les galets roulés pris dans un ciment gréseux forment le Poudingue de La Ciotat, constitutif du massif de l'Aigle et de l'Ile Verte, roche à nulle autre pareille à laquelle le burin du temps donne un profil étrange que l'homme inconsciemment tente de démystifier en y voyant le Capucin, la Tête de Chien ou l'Aigle Majestueux. Les sols constitués à partir de débris de l'ancien continent, riches en fer et en silice, pauvres en calcaire, sont occupés par les espèces végétales du maquis : arbousier (Arbutus Unedo), bruyère arborescente (Erica Arboréa) et même chêne-liège (Quercus Suber) qui a donné son nom au quartier des Sévériers. Les sols constitués à partir des formations récifales, extrêmement calcaires, sont occupés par la garrigue : chêne kermès (Quercus coccifera), thym (Thymus vulgaris), romarin (Rosmprinus Officinalis), genévrier de Phénicie (Juniperus Phoenicea) et baouco (Brachypodium ramosum) ou la pinède (Pinus Halepensis). Au cirque de Mallombre, que domine au Nord-Ouest le Baou Rous, les deux types de sol et de végétation se juxtaposent sans transition, offrant un spectacle peu commun aux écologistes. C'est à quelques nuances près, dans ce cadre de vie que s'installèrent les premiers humains.

Les poudingues du Cap de l'Aigle

« Eboulis volcaniques », « terrils », « crassiers », sont les termes qui viennent à l'esprit de nombreux visiteurs du site du Bec de l'Aigle devant l'imposant spectacle de nos falaises rousses. Beaucoup s'étonnent de le masse des sédiments, s’inquiètent de leur stabilité des risques d'éboulement... Aussi sont-ils surpris d'apprendre que ces parois abruptes sont formées d'anciens galets de rivière, soudés entre eux depuis près de cent millions d'années en une roche dure nommée « poudingue ». Les falaises et les surplombs sont stables depuis des millénaires et, si l'escalade en est périlleuse à cause des risques de descellement des galets, la résistance de l'ensemble est exceptionnelle. Aux yeux du géologue, les poudingues sont un assemblage de galets de grès et de quartzites d'age permien et, plus rarement, de galets calcaires (souvent dissous et érodés par les eaux de pluie). Ces matériaux ont été arrachés et roulés par des torrents venant du Sud, sur une partie du continent qui semble avoir disparu en mer par effondrement (puisqu'on a pu en retrouver la trace qu’en Corse ou en Sardaigne), puis accumulés en cônes de déjection sur des surfaces littorales assez plates (un peu comme la Crau ou la basse vallée de la Durance).

De nombreuse études géologiques ont précisé l'étude stratigraphique de cette région et en ont donné une interprétation paléo-géographique cohérente. La beauté et l'intérêt géologique du site, comme les travaux qui y ont été consacrés, ont attiré de nombreuses excursions géologiques dans le cadre de congrès internationaux, auxquelles s'ajoutent les visites annuelles des étudiants d'universités françaises, et de nombreux géologues étrangers sous la conduite des spécialistes des Universités de Marseille.

Naissance d'un paysage

Entre le dépôt des galets et les falaises actuelles, des dizaines de millions d'années se sont écoulées. Les cailloutis, déposés en bord de mer se sont ensuite consolidés en poudingues avant d'être plissés et redressés, des millions d'années plus tard par les contre-coups du plissement alpin. Peu à peu le relief actuel prenait forme : Corse et Sardaigne dérivaient vers l'Est, d'autres îles disparaissaient peu à peu. Le moteur de ces changements était la lente remontée de l'Afrique vers le Nord, qui, peu à peu comprimait les bassins marins et leurs dépôts sédimentaires. Parfois même de véritables cataclysmes se produisaient. Il y a seulement 6 millions d'années les détroits par lesquels la mer communiquait avec l'Atlantique se fermèrent en entraînant un des plus gigantesques phénomène d'évaporation connu sur notre planète. Comme une cuvette oubliée au soleil, la Méditerranée s'assèche en quelques siècles formant une immense Vallée de la Mort de près de deux mille mètres sous le niveau marin. Toutes les espèces marines tropicales moururent et avec elles les derniers récifs coralliens de Méditerranée. D'une grande mer tropicale ne subsistaient, au milieu d'immensités étincelantes de sel, que de rares bassins de saumure brûlante, comparables à la Mer Morte formée par des mécanismes semblables. Puis les détroits se rouvraient et de gigantesques cataractes salées remplissaient à nouveau le bassin : fantastique spectacle que nos ancêtres préhominiens durent contempler avec effroi. Cet épisode extraordinaire et qui se répéta plusieurs fois est connu sous le nom de Crise messinienne. Il a eu de profonds retentissements sur notre Méditerranée actuelle ce qui explique en particulier le creusement des canyons sous marins encore visibles de nos jours, des vallées sèches des calanques ainsi que des réseaux de grottes sous-marines. On a pu montrer récemment que le fond de la Méditerranée, sous une mince couche de vases récentes, est formé de grandes épaisseurs de sel gemme. Quand tout rentra dans l'ordre et que Gibraltar s'ouvrit définitivement, la Méditerranée avait changé d'aspect : fortement rétrécie, elle était devenue une mer tempérée, repeuplée à partir des côtes Ouest africaines et désormais très différente de sa voisine la Mer Rouge. Dernier avatar, les grandes glaciations du Quaternaire, s’étalant sur le dernier million d'années avant notre époque finirent de modifier le milieu marin. A chaque épisode glaciaire le niveau de la mer baissait de plus d'une centaine de mètres en raison du grand volume d'eau immobilisé par les énormes calottes glaciaires. Le dernier épisode se place il y a dix huit mille ans seulement, période où l'homme était déjà parvenu à sa forme la plus moderne. Imaginons un instant ce que pouvait être le Golfe de la Ciotat à cette époque si proche. De notre site, qui avait déjà sa configuration actuelle, l’œil devait plonger sur un Golfe entièrement à sec, couvert d'une maigre végétation de steppes et de prairies parsemées de bosquets d'arbres. Des troupes de chevaux sauvages et d'aurochs y paissaient le long du ruisseau qui, partant du port, devait passer entre le Cap et la colline de l'Ile Verte. Loin au large brillait la mer. Le soir, quand soufflaient les vents froids du Nord, des hommes se ressemblaient dans la grotte des Cannoniers, maintenant submergée sous quinze mètres d'eau, et leurs chants de chasse montaient dans l'air avec la fumée de leurs feux. C'était hier, et le niveau marin n'est revenu à sa marque actuelle qu'il y a moins de cinq mille ans, laissant dans la mémoire collective les légendes de Déluge que l'on retrouve chez tous les peuples du monde.

Les falaises

La structure des falaises est simple : les couches conglomératiques plongent à environ 45° vers le Nord au Bec de l'Aigle ; de plus une inclinaison générale d'Ouest en Est fait descendre le bord des falaises de près de 400 mètres au Cap Canaille à 150 mètres seulement au Bec de l'Aigle. L'Ile Verte ne culmine qu'à prés de 50 mètres, puis les poudingues plongent sous le mer et constituent une série de hauts fonds immergés dont la beauté est grandement appréciée par les plongeurs sous-marins. Quelques failles récentes, de faible rejet, en direction sensiblement Sud-Nord affectent les falaises, et forment les calanques de Figuerolles et de Gaméou et quelques longues grottes sous-marines.

La renommée du Cap de l'Aigle tient aux formes bizarres que l'érosion a donné aux poudingues, dont les couleurs chaudes contrastent avec le vert des pins et le bleu de la mer : les vents salins ont découpé sur la face Sud des falaises un réseau serré de corniches en fort relief au dessus du vide, appelées localement « les parpèles » (c'est à dire en provençal « les paupières ») et correspondant à des couches rocheuses plus résistantes. On dit qu'au printemps, les nuits de lune, les renards courent sur ces fragiles et dangereuses corniches, à la recherche des œufs de goéland : précieux mécanisme de contrôle pour une espèce qui tend à envahir notre littoral aux dépends des autres oiseaux de mer.

Sur les faces Nord, les vents froids des périodes glaciaires ont creusé des cavités parfois gigantesques, aux formes arrondies et aux auvents fortement inclinés que les géologues baptisent du nom corse de « taffoni » (les trous). Ce creusement était surtout actif il y a plus de 15 000 ans, quand le niveau de la mer était bien plus bas qu'aujourd'hui. Il n'est donc pas étonnant que nombre de ces cavernes se retrouvent maintenant jusqu’à plus de quarante mètres sous le niveau de la mer pour la plus grande joie des plongeurs sous-marins.

Enfin les pluies, si violentes dans nos régions, ont guilloché le massif rocheux d'une quantité de petites vallées sèches, canyons, goulets et cascades, dont les tracés colorés en sombre par les mousses et les lichens ressortent bien sur la couleur rougeâtre de la falaise. Lors des fortes pluies d'orage, tous ces chemins s'animent et couvrent les falaises d'éphémères cascades d'argent qui ne durent que quelques instants. Dans une ville où l'eau a toujours été rare, nos ancêtres du siècle dernier n'avaient pas manqué d'exploiter cette manne au moyen d'un réseau complexe d'impluvia (murets en en forme de Y, petits canaux dallés de galets, etc.) dont une partie est encore active aujourd’hui et remplit deux grands bassins.

D’après Jacques et Françoise LABOREL. Source : G. NEULET.


Rose des vents

QUESTIONS

[FR]

Vous êtes sur le domaine public et tout proche du Parc national des Calanques : respectez le site, l'environnement et l'écosystème. « On ne laisse rien derrière. »

Aux coordonnées de la EarthCache :

  1. Observez et estimez le pourcentage de galets ronds contenus dans le poudingue à cet endroit.
  2. Quelles sont les caractéristiques de ce poudingue ? Taille et nature des galets, liant, couleurs.
  3. Avec le poudingue, quelles sont les deux autres roches détritiques formant la famille des conglomérats ?
  4. Décrivez le panorama alentour.
  5. Prenez une photo (optionnel, mais grandement apprécié).

Loguez cette cache "Found it" et envoyez-moi vos propositions de réponses soit via mon profil, soit via la messagerie geocaching.com (Message Center), et je vous contacterai en cas de problème.

[EN]

You are on the public domain and very close to the Calanques National Park: respect the site, the environment and the ecosystem. "Leave no trace."

At the EarthCache coordinates:

  1. Observe and estimate the percentage of round pebbles contained in the puddingstone at this location.
  2. What are the characteristics of this puddingstone? Size and nature of pebbles, binder, colors.
  3. With the puddingstone, what are the two other detrital rocks forming the family of conglomerates?
  4. Describe the surrounding panorama.
  5. Take a picture (optional, but greatly appreciated).

Log this cache "Found it" and send me your suggestions for answers either through my profile or via the messaging geocaching.com (Message Center), and I will contact you in case of problems.

Additional Hints (Decrypt)

[FR] Cerarm tneqrf à ibhf, ar ibhf nccebpurm cnf qh obeq qr yn snynvfr rg grarm yrf rasnagf cne yn znva. [EN] Gnxr pner bs lbhefrys, qb abg nccebnpu gur rqtr bs gur pyvss naq ubyq gur puvyqera ol gur unaq.

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)