Alors que j’étais dans le hall de la gare à guetter l’affichage de la voie de mon train, j’ai observé les voyageurs autour de moi également dans l’attente. Beaucoup avaient le nez sur leur téléphone, d’autres buvaient un café ou discutaient, le couple d’amoureux se bécotait… Je me suis donc demandé ce que ferait un géocacheur dans une telle situation : il regarderait s’il n’y aurait pas une petite cache à proximité !
Chers voyageurs (et les autres !), je vous propose donc cette cache pour occuper activement les quelques minutes durant lesquelles vous attendez votre train. Une fois n’est pas coutume, vous pourriez même être contents que votre train ait du retard !
Comme le GĂ©ocaching c'est aussi de la culture, voici quelques informations sur la gare et son histoire.
La gare ferroviaire
La gare ferroviaire de Saint-Pierre-des-Corps fut mise en service le 2 avril 1846. Son importance est due au fait que la gare de Tours est une gare en impasse, qui impose un rebroussement pour tous les trains qui poursuivent leur parcours au-delĂ de Tours.Â
La gare comprend 5 voies pour 2 quais centraux. Elle dessert les lignes de Paris-Montparnasse à Bordeaux-Saint-Jean (Point Kilométrique 233,020) et de Vierzon à Saint-Pierre-des-Corps (PK 308,457), ainsi que le réseau régional.
En 2017, la SNCF estime la fréquentation annuelle de cette gare à plus de 2,7 millions de voyageurs.
Don Quichotte et Sancho Pança
Deux sculptures accueillent les voyageurs sur le parvis de la gare : elles reprĂ©sentent Don Quichotte et Sancho Pança, les deux hĂ©ros de Cervantes.Â
Réalisées en métal (cuivre et ferraille torsadée) en 2005, elles sont l'œuvre de Jean Vindras, plasticien sculpteur exerçant à Saint-Pierre-des-Corps. Elles font partie de son programme "Les Œuvres Urbaines in Situ".
Le Technicentre
Situé entre l’A10 et la gare de Saint-Pierre-des-Corps, le Technicentre industriel tourangeau de la SNCF fait partie d’un réseau de 10 sites en France. En activité depuis 1914, il s’étend sur 15 hectares et compte 1 350 salariés. L’activité principale est les importantes rénovations des trains dites « à mi-vie » : des opérations longues pouvant durer plusieurs semaines voire plusieurs mois, en opposition à la maintenance courte réalisée sur un autre site corpopétrussien, situé lui entre la gare et La-Ville-aux-Dames.
4 mois : c’est la durée maximale des chantiers de rénovation sur le site SNCF tourangeau, les cycles les plus courts étant eux d’un mois. Parmi les actions entreprises : rénovation des sièges, changement de tuyaux sous les trains, installation du wifi ou de systèmes de sécurité pour circuler dans plusieurs pays européens, etc. Parmi les spécialités de Saint-Pierre-des-Corps : la maintenance des bogies (les roues du train) ou la pose de nouveaux autocollants à l’extérieur et à l’intérieur, dont certains avec des motifs particuliers.
10 à 20 000 € : le coût d’une journée d’immobilisation d’un train à Saint-Pierre-des-Corps. Les interventions étant très minutieuses, les rames sont presque entièrement démontées, réduites à l’état de « squelette ». Les interventions ont lieu un peu partout dans les 7 ha de hangars couverts. Quand ils ne sont pas dans les ateliers, les wagons (que les cheminots appellent des « caisses ») sont rangés sur les voies de garage des alentours.
La Pacific
En France, il ne reste que trois locomotives à vapeur de type "Pacific", classées aux Monuments Historiques. L'une d'entre elles se trouve à Saint-Pierre-des-Corps.
En restauration depuis fin 2013, la Pacific est entreposée sous le hangar du Magasin Général, véritable musée-chantier ouvert au public. Elle est immatriculée 231 E 41, codification française pour " 2 essieux porteurs, 3 essieux moteurs, 1 essieu porteur". La série E était la plus évoluée en termes techniques. Enfin, c'était la 41ème locomotive Pacific de cette série qui a été fabriquée par le constructeur de génie civil Fives-Lille en 1935.
Accusant 125 tonnes à la pesée, 15 mètres de long sur plus de 4 mètres de haut, ses 3 700 chevaux ont tracté wagons et voitures à 140 km/h pendant 35 ans, sur 2 millions de kilomètres, soit cinq fois la distance Terre-Lune.
Cette locomotive est sans nul doute le plus beau témoignage de l’histoire particulière qui lie Saint-Pierre-des-Corps au monde ferroviaire depuis que la prolongation de la ligne Paris-Orléans s’y est arrêtée dès le XIXème siècle, faisant de la gare le centre névralgique de la commune.
