Vestiges de la « maison franc-maçonne » de Bois-Colombes
A l'emplacement de l'actuelle résidence Léopold-Bellan se tenait autrefois la « maison franc-maçonne » de Stanislas Ferrand, dont seul reste aujourd'hui le portail.
En 1922, la fondation Léopold-Bellan rachète l’ancienne demeure de Stanislas Ferrand. Ce dernier, né en 1844, était architecte et éditeur de journaux (Le petit bâtiment et Le tout bâtiment). En 1896, il était devenu conseiller général de la Seine (canton de Courbevoie), puis, de 1898 à 1902, député de la 5ème circonscription de Saint-Denis.
Stanislas Ferrand s’était installé à Bois-Colombes dans la deuxième moitié du XIXe siècle, et possédait de nombreuses propriétés le long de la rue Victor-Hugo et de la voie qui porte aujourd’hui son nom. Au 50, rue Victor-Hugo, il avait fait construire une demeure inhabituelle qui fut qualifiée de « maison franc-maçonne » en raison notamment du plan en étoile de l’entrée et du décor en bas-relief surplombant cette dernière, qui représentait un architecte entouré de ses outils dont le compas et l’équerre (l’étoile, le compas et l’équerre sont des symboles francs-maçons). De nombreuses sculptures, représentant des personnages médiévaux ou symbolisant les arts (écriture, musique, peinture, astronomie, sculpture) décoraient la bâtisse. Stanislas Ferrand y vécut jusqu’à sa mort en 1913.
La fondation Léopold-Bellan, créée en 1884 (dont le but est la prise en charge de la maladie, du handicap, des personnes âgées et de la jeunesse en difficulté) y ouvrit en 1923 un orphelinat, qui devint une maison de retraite en 1957. En 1992, la maison construite par Stanislas Ferrand, peu adaptée à cet usage, fut détruite pour être remplacée par une résidence médicalisée. Cependant, le portail du 48-50, rue Victor-Hugo est resté d’origine.