La chapelle Notre-Dame des Trois Tilleuls se situe près du hameau de Lérinnes, anciennement commune de Tourinnes-Saint-Lambert, actuellement commune de Walhain. Elle est juchée sur une butte d'environ deux mètres de hauteur et enserrée par trois tilleuls. Ses murs en pierre de Gobertange ont été récemment recouverts d'un cimentage avec imitation de joints et ses fondations ont été renforcées par une dalle de béton périphérique. Elle fut érigée vers 1920 par Charles Hanquet à l'emplacement d'une chapelle primitive devenue très célèbre au début des années 1500 par les miracles qui s'y seraient accomplis. On venait notamment prier la Vierge en ce lieu-dit Aux Trois Tilleuls pour les maladies des yeux. La chapelle, construite en bois, s'est progressivement délabrée et fut remplacée par un oratoire en pierres en 1604, à l'initiative du doyen de Gembloux. La dépense de cette construction fut couverte par les aumônes des fidèles.
http://spw.wallonie.be/dgo4/site_ipic/index.php/pdf/fiche/25124-INV-0117-01
Brabant, Canton de Perwez. Digitized by Google. p.110
Nul doute que de ce lieu de dévotion et ses tilleuls connurent bien des vicissitudes avant l'édification de la chapelle actuelle. Ainsi la carte de Ferraris (vers 1777) ne mentionne pas de chapelle à cet endroit alors qu'elle est bien présente sur la carte des Camps un siècle plus tôt (1674) et sur les cartes ultérieures: carte de Vandermaelen (vers 1850) et carte du dépôt de la guerre (vers 1870). Les tilleuls actuels, avec une circonférence de l'ordre de 2 mètres (à 1,5 m de hauteur), pourraient être âgés d'une centaine d'années. Il est donc possible qu'ils aient été plantés lors de l'édification de la chapelle actuelle vers 1920.
Une aire de détente et de pique-nique est aménagée en contrebas de la chapelle. Outre les équipements prévus à ces fins (table, bancs, poubelle...), on remarque une petite cabine cadenacée en bordure nord de l'aire. Il s'agit d'une protection relative à un piézomètre (tube enfoncé dans le sol jusqu'à la nappe phréatique) mis en place au début des années 1980 par forage jusqu'à une profondeur de près de 50 mètres. Ce piézomètre permet de suivre le niveau de la nappe et d'en retirer des échantillons pour analyse. Deux autres piézomètres ont été installés lors de la même opération de forage. Ils ne sont maintenant plus utilisés et sont obturés par un bouchon métallique. L'un est protégé par une taque sur la route à l'ouest de la chapelle, et l'autre est toujours visible dans une chambre de visite dépassant de la surface du sol en bordure Est de l'aire de détente.