Cette croix a été érigée en l'an 2000 pour le jubilé de 1999.
Qu'est qu'une « année sainte jacquaire » ?
Chaque fois que la fête de Saint Jacques (25 juillet) tombe un dimanche, l'année est déclarée « année sainte jacquaire » ou « année jubilaire compostellane ». Les pèlerins ayant atteint le sanctuaire galicien peuvent bénéficier d'une indulgence plénière, accordée par l'Église sous conditions : visiter la cathédrale Saint-Jacques ; se confesse et communier.
La précédente année sainte remonte à 2004 : 200 000 personnes avaient assisté aux célébrations à Compostelle. En 1999, ils étaient 154 000.
Quelle est l'origine du pèlerinage ?
L'histoire commence au début du IXe siècle, aux confins de la Galice. Un ermite, Pélagius, découvre un tombeau dans un champ, guidé par une étoile mystérieuse. C'est l'une des hypothèses avancées pour expliquer le nom de Compostelle (du latin campus stellae, champ de l'étoile).
En 835, Théodomire, évêque d'Iria-Flavia (aujourd'hui Padron), reconnaît ce tombeau comme celui de Jacques le Majeur, fils de Zébédée - qui aurait voyagé miraculeusement jusqu'en Espagne. Alphonse II, roi des Asturies et de Galice, fait ériger un sanctuaire en son honneur.
Dès le Xe siècle, le culte de saint Jacques se répand, devenant l'un des plus importants du Moyen Âge. En 950-951, Godescalc, évêque du Puy-en-Velay, est le premier pèlerin non espagnol connu. Les pèlerins sont toujours plus nombreux. Quatre voies principales se dessinent sous l'impulsion des grandes abbayes.
Au XIème siècle l'évêque Diego Pelaez fait construire une cathédrale à Compostelle, pour y abriter les reliques. Au XIIème siècle, la rédaction du Codex Calixtinus, regroupera des textes liturgiques et historiques consacrés à l'Apôtre. C'est à cette époque que le pèlerinage semble avoir été le plus fréquenté.
Délaissé aux XIVe et XVe siècles, il sera de nouveau arpenté au XVIIe siècle.
Dans un XVIIIe siècle dominé par la pensée rationaliste, les élites le déserteront peu à peu. Mais cela ne dure pas : la redécouverte du Moyen Âge, au XIXe siècle, ravive l'intérêt des historiens. Au fond, « le pèlerinage est resté dans l'imaginaire collectif », résume Humbert Jacomet. (site :http://www.la-croix.com/Religion/Actualite/Comprendre-l-annee-sainte-a-Compostelle-_NG_-2010-05-05-550356)