Surplombant le pittoresque village de Lairière, perché au bord du plateau de Lacamp et avec une vue panoramique éblouissante se trouve une tour de guet du Service Départemental d'Incendie et de Secours de l'Aude (SDIS 11).
Sur le site du SDIS 11 on peut lire au sujet des tours de guet :
Les vigies et le PC Forêt
Les 19 tours de guet que compte le département de l’Aude constituent l’ossature du dispositif de détection. Grâce au recoupement des informations qu’elles fournissent au PC Forêt, les vigies permettent de localiser avec précision les départs de feu. Par ailleurs, elles apportent des renseignements précieux sur le développement des sinistres et les enjeux qu’ils concernent.
Les tours de guet sont armées par des sapeurs-pompiers volontaires saisonniers recrutés par le SDIS et sont placés sous son autorité opérationnelle et administrative.
La mission des guetteurs s’insère dans un dispositif préventif qui fait également intervenir les patrouilles des Comités Communaux Feux de Forêt, des réserves Communales de Sécurité ou de l’Office National des Forêts.
Le PC Forêt, positionné au SDIS dans des locaux contigus au CTA et au CODIS assure la coordination opérationnelle de l’ensemble de ces unités reliées entre elles par une fréquence radio commune.
Il est activé par deux sapeurs-pompiers volontaires saisonniers recrutés par le SDIS (un Opérateur Radio et un agent chargé des fonctions de renseignement et de liaison avec le CTA-CODIS) ainsi que par un agent de l’Office National des Forêts ou de la Direction Départementale des Territoires et de la Mer.
Le plateau de Lacamp, tristement mentionné dans la presse en 2015, avec trois morts suite à une rave-party sauvage avec plus de 10 000 participants, jouait déjà au début de notre ère d'une certaine importance : c'était un haut-lieu régional de l'exploitation minière.
Voici ce que Julien Mantenant en dit sur le site de la Société d'études scientifiques de l'Aude (SESA) : (…)
Enfin, le secteur du plateau de Lacamp abrite la plus grande concentration de gisements ferrifères des Corbières (plus de 45 gîtes et indices recensés à ce jour). Ces minéralisations correspondent à des amas karstiques de morphologie complexe, atteignant fréquemment plusieurs dizaines de mètres d’amplitude. A ce jour, 8 zones d’extraction antiques ont été reconnues. Les vestiges observés correspondent à des fosses de quelques mètres à quelques dizaines de mètres de longueur, parfois prolongées en souterrain par des galeries et puits dans la plupart des cas inaccessibles. Le mobilier antique recueilli autour de ces travaux remonte aux IIe et Ier s. av. n. è. Il existe des indices d’une extraction ancienne, sans doute antérieure à l’époque moderne, dans 5 autres zones. Ils permettent d’envisager une activité minière antique assez développée, couvrant l’ensemble du secteur de Lacamp (30 km² environ). Les éléments de datation repérés en surface des ateliers sidérurgiques confirment les données chronologiques fournies par les zones d’extraction. En effet, 28 ateliers ou indices certains de la présence de ferriers sont connus autour du plateau, auxquels s’ajoutent les 5 ferriers identifiés dans le secteur tout proche de Maisons-Monthaut. Dix de ces ferriers ont fourni des éléments de datation couvrant essentiellement les IIe-Ier s. av. n. è. et, dans certains cas, le Ier s. de n. è. Il s’agit d’ateliers de taille limitée, où la technique d’évacuation de la scorie par écoulement de celle-ci à l’extérieur de la cuve du bas-fourneau semble avoir été la règle.
Aujourd'hui s'ajoute aux trois vocations actuelles de ce plateau, l'élevage, l'exploitation forestière et le tourisme, une quatrième : le géocaching !
La cache se trouve volontairement à environ 200 m de la tour de guet (WP 'tour'), il serait difficile de loguer discrètement en plein champ visuel des saisonniers durant la période de surveillance, d'autant plus que l'occupant éventuel de la tour est aussi tenu de faire rapport des allées et venues sur le terrain. Sans compter que de le distraire dans sa tache de 'scruteur d'horizon' en montrant un comportement qui pourrait lui paraître suspect ne serait pas judicieux...
Par contre ne vous privez pas du plaisir de rejoindre l'emplacement de la tour (200m en ligne droite, il y a un petit sentier) après avoir trouvé la cache, la vue exceptionnelle de là-haut qui porte très loin alentour en vaut vraiment la peine !
accès :
Garez-vous au niveau du col de la Loubière (altitude 599m), D40 entre 'La Caunette Haute' (Caunette sur Lauquet) et Lairière, sur place vous trouverez aussi un espace pique-nique (WP 'parking')
Il existe un chemin forestier qui permettrait d'approcher de la cache en voiture, mais il est réservé aux ayants-droit. Il faut donc prévoir une marche d'une demi-heure pour parcourir les 2,3 km (élévation 95 m) entre la route et la cache.