Pour celles et ceux qui n'ont pas le temps de faire la multi "Balade au coeur de la Petite France", je vous propose cette petite tradi rapide et efficace!
En 1492, au retour des marins espagnols et italiens des premières expéditions en Amérique, une épidémie se déclara en Europe. On l'appela "la grande vérole", mais il s'agissait en fait de la syphilis. Alors que Français et Allemands combattaient dans la région de Naples lors des campagnes d'Italie, plusieurs mercenaires allemands contractèrent la maladie. Ils se retrouvèrent plus tard à Strasbourg et dans d'autres villes du nord des Alpes ou ils furent soigné tant bien que mal dans des hospices à l'écart de la population. La maladie étant inconnue auparavant, les peuples l'attribuaient à leurs ennemis, pour les Français c'était le "mal de Naples", les Anglais parlaient de "French pox", pour les Polonais la maladie était Allemande et pour les Russes bah elle était Polonaise....
A cette époque Strasbourg n'était pas française, mais allemande (elle le deviendra en 1681). Le Grand magistrat de la ville décida d'isoler les malades dans un quartier pas très apprécié à cause de ses odeurs : le quartier des tanneurs. Ceux qui étaient atteints du "mal français" et qu'on appelait les Franzose étaient logés et soignés dans un hôpital qui leur était consacré. Les Strasbourgeois de l'époque surnommèrent ironiquement l'hôpital de "Petite France", et au fil du temps le surnom s'est appliqué à l'ensemble du quartier.
Le quartier était donc composé principalement de tanneurs, les maisons à colombages en témoignent, leur grands toits composé de 2 à trois greniers et aux grandes ouvertures laissaient ainsi passer le vent afin de faire secher les peaux. La petite france est un quartier bâti sur l'eau, trois petits canaux la traverse, la Spitzmühl, la Duntzmühl et la Zornmühl. C'est bien pour cela que l'on y trouvait également des meuniers ainsi que des pêcheurs, les noms des rues en portent d'ailleurs encore les traces, d'où par exemple la rue des Moulins ou celle du Fossé des Tanneurs.
Le pont du Faisan :
Au XIVème siècles, une simple passerelle en bois reliait la rue du Bain-aux-Plantes à la rue des Moulins. En 1854 un premier pont mobile est édifié, il fut modifié en 1869 par un pont levis en bois, et en 1888 il fut à nouveau remplacé par un pont pivotant. Egalement appelé « pont tournant », il permet aujourd’hui de laisser passer les bateaux mouche, et autrefois les bateaux de marchandise. Rénové en 1999, son mécanisme électrique fut remplacé par un système hydraulique, permettant un fonctionnement plus souple de l’ensemble.
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