Bienvenue à Gravelines...
Nous souhaitions faire découvrir cette ville plutôt fort jolie, eh bien, nous avons fait nous-mêmes un certain nombre de découvertes. En effet, Gravelines a été fort longtemps une place forte militaire importante, nécessitant d'abriter de nombreux soldats. Du fait de la proximité de la mer et de l'absence de sources, il était nécessaire de créer des réserves d'eau.
La citerne d'eau potable de Gravelines à usage militaire fut construite de 1724 à 1725 par M. de Freville.
Elle contenait 1 420 000 litres d' eau alimentée en eau de pluie venant de sa toiture plus celle de l' église, de la caserne Varennes et de celle d' Huxelles. Elle possède deux très beaux robinets en bronze classés monuments historiques en 1948 (Deux robinets en bronze en forme de dauphin sortant de la bouche d’une figure humaine ornent la citerne (édifice classé monument historique en 1992)).
Il s'agissait à l'époque de s'approvisionner en eau, d'une part, pour combler le manque d'eau de source dû à la proximité de la mer et, d'autre part, pour alimenter la garnison en cas de siège. L’eau de pluie était envoyée à la citerne par des aqueducs reliant la citerne aux bâtiments adjacents et tombait dans des bassins de décantation, constitué de graviers et de sables. Les soldats se servaient aux robinets dont les becs sont en forme de dauphin.
Il s’agit d'un exemple de citerne dégagée, constituée d'un bâtiment rectangulaire aux murs de pierre calcaire en appareil simple. On y pénètre par un escalier extérieur permettant d'accéder à une terrasse reposant sur une voûte en anse de panier sur laquelle s'ouvrent deux portes.
L'appareillage des pompes présente une sculpture originale. le bec des robinets représente un masque humain de la bouche duquel sort un dauphin.
Par ailleurs, vous êtes à côté de l'église Saint-Willibrord.
Peu avant 1190, les habitants bâtissent une nouvelle chapelle et obtiennent auprès de l'Abbaye les droits de paroisse.
L’église Saint-Willibrord de Gravelines est une église qui a été achevé(e) en 1598. Elle tire son vocable du saint évêque évangélisateur venu d’Irlande.
La légende raconte qu’il aurait débarqué chez nous au 7ème siècle, et aurait fondé la paroisse de saint Willibrord.
Depuis sa construction, l'édifice actuel a connu de nombreuses restaurations, suite à de multiples dégradations : le siège de la ville par Gaston d'Orléans en 1644, dix ans plus tard l'explosion de la poudrière du château-fort en 1654, son utilisation en champ de manœuvre , en entrepôt, en salle des ventes puis en Temple de la Raison sous la Révolution. En 1800, le flèche renversée par un ouragan détruit la chapelle, et, quelques temps plus tard, c'est l'écroulement de la tour qui entraîne la destruction du transept et du cœur. Les travaux dirigés, au XIXè siècle, par l'architecte Gravez modifient la structure de la bâtisse qui était autrefois d'une hallekerque qui signifie en flamand église-halle (c'est -à-dire une église à 3 nefs de même hauteur), mais suivent l'ordonnance gothique des anciennes constructions.
A l'intérieur, on peut observer de magnifiques retables en bois réalisés au XIXe siècle et le monument funéraire de Claude Berbier du Metz classé monument historique. Les trois vaisseaux de la nef, délimités par de puissantes colonnes à fût cylindrique en briques, sont couverts de trois charpentes en berceaux lambrissés et plâtrés. L'église possède un mobilier datant de différentes époques, depuis le XVIè siècle.
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