En 1943, à Hourtin, Jean Dufour, à la tête de 50 maquisards se réfugie dans la lande et les bois de Vignes-Oudides entre Hourtin, Saint Germain d'Esteuil et Vertheuil.
En 1944, Jean Dufour et son groupe exécutent sabotages et attentats contre l'occupant. Cette guérilla est suivie de représailles de l'armée allemande.
Après quelques actions de harcèlement, le soldat F.F.I., Blanc, est blessé mortellement sur la place d'Hourtin. Le 25 juillet, à l'aube, l'occupant encercle le maquis de Vignes-Oudides : cinq mille soldats, avec chars, mitraillettes, canons. Le quadrilatère Hourtin, Saint Germain, Vertheuil est fouillé, la forêt incendiée, le château Vernous détruit au canon et incendié.
Les jeunes du maquis mal armés, le groupe se disloque. Jean Dufour se fait tuer héroïquement. Peu en réchappèrent - trente-six morts, les prisonniers seront torturés et fusillés au camp de Souges.
Le village de Liard, sur la route de Bordeaux à Lesparre va vivre deux jours d'épouvante. Un jeune homme, Raymond Seurin est fusillé, une femme de prisonnier, Claudine Luceyran, est abattue. Deux chevaux sont tués sur la route, les maisons, les granges sont incendiées.
L'occupant montrera la plus grande barbarie dans ces deux jours de terreur - la fumée des incendies flottera longtemps sur le pays et les troupes de Saint Vivien dont trois cents Hindous et mongols, asiates à demi barbares - rescapés de l'armée de Rommel de Tunisie, des brutes avinées, abreuvées d'alcool peuvent fêter leur victoire. Les massacres de la guerre de Cent ans et des guerres de religion sont revenus...
Voilà pourquoi chaque mois de juillet, une cérémonie commémorative est célébrée à Vignes-Oudides et à Lagunan.
Source : HISTOIRE & histoires du MEDOC, de Jean Germain. Editions Les nouveaux Cahiers.