Dunkerque possède une flotte d’environ 25 chalutiers de petite taille.
Le port de dunkerque n’est pas un port de pêche aussi important que Boulogne. L’activité se fait le long de la côte. Les chalutiers pêchent surtout des poissons plats (soles, carrelets, limandes), des cabillauds et des petits crustacés comme les crevettes.
Le poisson, une fois débarqué, est entreposé dans des hangars réfrigérés. Une partie du poisson est vendue directement aux particuliers sur les quais du port dans de petits stands tenus par des femmes de pêcheurs, ou dans des poissonneries sur les quais. Mais l’essentiel du poisson est vendu à la « criée ».
La « criée » est l’endroit où les professionnels (les « mareyeurs ») viennent acheter les caisses de poissons. Celles-ci passent sur un tapis roulant et les mareyeurs achètent celles qui les intéressent. Le mot « criée » vient de l’époque où les acheteurs n’utilisaient pas encore le pupitre informatisé pour réaliser leurs achats : on « criait » vraiment pour annoncer les prix où pour indiquer qu’on voulait acheter !
Au début du XVIIIe siècle, les femmes de pêcheurs vendaient déjà le poisson sur le Minck, au pied de la tour du Leughenaer et juste à côté des bateaux de pêche. En 1863, le Minck accueille un marché couvert. En 1902, un superbe bâtiment couvert est inauguré et devient la criée, les Bazennes (femmes de pêcheurs) vantent la qualité de leurs produits. Aujourd'hui, le bâtiment n'a pas résisté à la Seconde Guerre mondiale, mais il est toujours possible d'acheter aux aubettes du poisson fraichement débarqué des bateaux. Et à des prix défiant toute concurrence ! Quatre aubettes sont régulièrement ouvertes, vendant la pêche de l'Obelix, de La Baraka, du Brocéliande et du Lau-Gré. Ce qui est vendu a été pêché la nuit même. Les arrivages sont fonction de la météo et de ce qui est remonté des filets : mais le choix est là ! Soles, carrelet, cabillaud, turbot, barbu, roussette, raie, merlan... Les poissons sont nettoyés sur place. Il n'y a pas plus frais et plus direct !