De l’eau et du grain
Sur les berges des cours d’eau, en général près d’une serve retenant la précieuse force motrice, moulins, battoirs et pressoirs ont longtemps travaillé le blé, le chanvre et les oléagineux avec leurs meules de pierre, aux formes révélatrices de leur usage. Réputé depuis des siècles bien au-delà de Lyon pour ses farines, le secteur a vu évoluer certains sites en minoteries industrielles.
Le cœur du moulin est constitué par la paire de meules. Dans cet ensemble protégé par l’archure, la meule dormante (G) est installée sur un support qui est fixé à une poutre. Le petit fer (A) est animé d’un mouvement de rotation provenant de la roue à eau ou des ailes du moulin. Il se prolonge par la fourchette (E) au niveau de laquelle est fixée l’anille (B) appelée aussi fer à moulin. Cette pièce métallique, généralement en forme de X, est incrustée ou scellée dans la meule courante (J) et sa fonction principale est de transmettre le mouvement à la meule tournante. D’un point de vue historique, l’apparition de cette pièce mécanique est considérée comme une révolution technologique qui bouleversa les performances des meules et moulins. Le réglage de l’écartement des deux meules se fait au niveau de la fourchette par le système dit des leviers de la trempure qui permet d’agir sur la meule tournante en la soulevant ou en la laissant descendre par l’anille. Ce réglage de l'écartement doit être rectifié lors de chaque séance de mouture et peut varier très fortement en fonction de paramètres tels que la température, l'humidité de l'air, l'humidité du grain, la variété de blé.
Le grain à moudre est versé dans la trémie (F) et s’écoule dans l’auget ou esclop (C) dont l’inclinaison est réglée par une corde fixée à un contrepoids appelée baille-blé. L’auget est prolongé par un manche (I) terminé par le cabalet parfois sculpté en tête de cheval. Ce manche est maintenu au contact du babillard (D), appelé aussi frayon, cornilhet, fuseau ou encore quenouille selon les régions et qui est mis en rotation avec la meule. Sa section n’étant pas ronde, l’auget reçoit de petites secousses horizontales associées au passage des arêtes du babillard, ce qui favorise l’écoulement du grain dans l’œillard (H). Le babillard fonctionne donc comme un vibreur : il s’agit d’un dispositif d’alimentation automatique. Le mouvement répété de l’ensemble génère un bruit régulier correspondant au « tic-tac » du moulin
Les coordonnées réelles de la cache sont dans le checker.
Association des Géocacheurs du Nord Isère et d'Ailleurs
Infos, actualités, astuces, aide à l'organisation d'events, ...
Cliquez sur le logo pour consulter le blog.