L’AFFUT-MIRADOR
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« …. Il est impossible de rendre le haut comique de cette scène dite et mimée par Maurin, railleur de lui-même. Tout le génie de la Provence éclatait dans toute sa physionomie ; et tant étaient rapides les idées simultanées et diverses qui brillaient dans ses yeux, que les spectateurs ne pouvaient s’en rendre compte assez vivement. Et c’est de leur embarras que jouissait maintenant le galegeaïré.
« Tel que vous me voyez, monsieur Labarterille, acheva Maurin, je fais si bien le merle, moi, qu’un jour pendant que je chilais, caché dans la broussaille, un renard m’a sauté sur ma tête, tout en coup, pourquoi il me prené pour un oiso !… il faut vous dire qu’il ne m’avait pas vu ; il m’avait entendu seulement… Voyez-vous, en faisant le merle, on attire toutes les bêtes à son entour ! »
Et il regardait les têtes qui l’entouraient. Cette dernière histoire était authentique, mais Maurin sentait ce qu’on se donnait de ridicule quand on la croyait véritable, parce qu’il comprenait ce qu’elle avait d’invraisemblable. Alors il la racontait de façon à justifier tous les doutes qu’il trouvait naturels, et dont il se moquait pourtant à part lui.
« Ont-ils de l’esprit, ces Provençaux ! » dit le préfet qui pénétrait tout cela et qui riait comme un fou, en bon Parisien…. »
Extrait du roman de Jean Aicard : « Maurin des Maures ».
En forêt domaniale de Blois, au milieu des perchis, un affut-mirador de ce type donne au chasseur des vues sur 360° et cinq angles de tir différents, vers des trouées où les sangliers viennent fouir les souches de l’ancienne futaie.