Ravitaillement en course
Le trail est une course hors stade qui possède des caractéristiques uniques. Tout d’abord la distance, de quelques dizaines de kilomètres à des courses ultra dépassant les « cents bornes », ce qui occasionne un coût énergétique important nécessitant une alimentation avant, pendant et après optimale. A ceci se rajoute l’environnement, tant au niveau du sol (état souple, dur, glissant…) que de l’environnement direct (vent, altitude, humidité, température…), du dénivelé (consommateur d’énergie ++) ou bien du moment où est réalisé l’épreuve (tôt le matin, la nuit, le jour, à la fois les deux, sur plusieurs jours…). Ainsi, les demandes sont multiples, occasionnant une dépense d’énergie globale importante nécessitant en amont des apports de qualité.
Attention aux erreurs !
Chez les traileurs, les erreurs les plus fréquentes sont très souvent :
- une alimentation souvent mal organisée et déstructurée du fait des horaires des entraînements situés entre 12 et 14 heures ou en fin de journée (dépendant de l’emploi du temps professionnel), et donc des prises alimentaires fréquentes entre les repas,
- une diminution de la prise alimentaire trop importante et une tendance à consommer peu de lipides,
- une hydratation souvent insuffisante,
- des conditions environnementales trop peu prises en compte pendant l’effort(température, nuit/jour, humidité, vent, altitude…).
Toutes ces erreurs, si elles sont répétées périodiquement, provoquent un risque de déficiences macronutritionnelles (énergie, protides, lipides, glucides) et micronutritionnelles (vitamines, minéraux, oligo-éléments, acides aminés et acides gras essentiels). Ainsi, elles peuvent être à l’origine d’une diminution de l’efficacité à l’entraînement, des difficultés à récupérer pendant et après la course, d’un risque plus important de surentraînement, de dommages et de douleurs musculotendineuses diverses (claquages, élongation, tendinites…), d’une baisse de la motivation et in fine de la performance en compétition.
Qu’est ce qu’un ravitaillement réussi ?
Avant toute chose, il est important de recentrer les paramètres à satisfaire pendant l’effort :
- des apports énergétiques satisfaisants, c’est-à-dire garantir un apport en substrats énergétiques exogènes (apportés par l’alimentation) pendant l’effort afin de maintenir, entre autres choses, les stocks de glycogène musculaire et hépatique (réserves de glucose dans les muscles et le foie) ;
- une alimentation à forte densité nutritionnelle (la variété, le choix d’aliments peu transformés, non raffinés est primordiale) et limiter les pertes minérales (sodium, potassium, magnésium, calcium…) ;
- une hydratation optimale pour prévenir les symptômes de la déshydratation ;
- maintenir un équilibre « acido-basique ».