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Sêma Lao a réalisé un portrait géant d’Angela Davis
– militante du mouvement des droits civiques aux États-Unis – sur la façade d’un immeuble à Blois.
Une semaine, entre le 12 et le 18 mars, c’est le temps qu’il aura fallu à Sêma Lao – artiste peintre – pour dessiner le portrait d’Angela Davis sur la façade de l’immeuble situé 6, rue Alain-Gerbault à Blois. Un projet qui s’inscrit dans la Semaine « Elles », manifestation proposée depuis 2009 par la Ville de Blois afin de lutter contre toute forme de discrimination et pour l’égalité, notamment entre les femmes et les hommes.
Le symbole Angela DavisLa figure d’Angela Davis n’a pas été choisie par hasard. Cette militante des droits de l’homme et du mouvement des droits civiques aux États-Unis fut poursuivie par la justice à la suite de la tentative d’évasion de trois prisonniers, qui se solda par la mort d’un juge californien en août 1970. Emprisonnée vingt-deux mois à New York, puis en Californie, elle fut finalement acquittée et poursuivit une carrière universitaire qui la mena au poste de directrice du département d’études féministes de l’université de Californie.
Aplats au rouleau avant les finitionsLe travail a donc commencé lundi pour Sêma Lao. A la nuit tombée, le portrait a été projeté sur la façade de l’immeuble afin que l’artiste puisse « faire son esquisse », explique Quentin Minotti, membre du bureau de l’association La Caverne, « partenaire de ce projet cofinancé par Terres de Loire Habitat », poursuit-il. Mardi, Sêma Lao « a fait les aplats au rouleau, précise-t-il, avant d’affiner le travail ». Ce « graffiti » ne sera pas provisoire, l’idée étant bien qu’il perdure dans le temps.
La Caverne est une association créée en 2010 à Blois, par un groupe d’amis « pratiquant le graff, le rap, le beatmaking (*) », rappelle Quentin Minotti. Depuis sa création, La Caverne, qui compte « environ soixante-dix adhérents », a organisé plus de 1.000 heures d’ateliers.
(*) Composition de morceaux instrumentaux pour le hip-hop ou le R & B contemporain.