C’est une belle et grande bâtisse bourgeoise en briques rouges au jardin joliment agencé. Une illustre figure de la littérature française du XIXe siècle y séjourna quelque temps, le poète Paul Verlaine. Une plaque qui orne une façade de la maison fait foi.
Ce n’était pas sa maison, mais celle de sa cousine Élisa. La jeune femme, originaire de Fampoux, avait quitté Paris, où elle avait été élevée, rue des Batignolles, au côté de Verlaine, par la mère de ce dernier. Elle avait suivi son mari Auguste Dujardin, qui travaillait dans l’industrie du sucre, jusqu’à Lécluse. Le couple s’était installé dans cette maison. Verlaine a séjourné ici à l’été 1862. Le poète y serait revenu un an plus tard, en septembre.
Flâneries à travers champs et marais
À l’époque, l’auteur des Poèmes saturniens vient se reposer chez sa cousine dont il était très épris. Mais il ne s’est jamais rien passé. Élisa a toujours repoussé les avances de Verlaine.
Verlaine aimait flâner à travers les champs et marais au bras de la douce Élisa. En février 1867, de retour à Paris, il apprend le décès de sa cousine. Anéanti par la disparition de sa muse, il évoquera le souvenir de la jeune femme dans Chanson d’automne.
Une légende autour du lieu
La légende raconte que derrière la plaque se cachent encore un verre et une bouteille d’alcool en mémoire de la vie dissolue que mènera Verlaine jusqu’à la fin de sa vie.