✝ Sur le Pont ✝
Le 22 Octobre 1870
Représentation de la "Défense par les mobiles des Hautes Alpes et des Vosges, du Pont de Cussey le 22 Octobre 1870"
voilà donc ce qu'il c'est passé ce jour ci :
La guerre franco-prussienne ou guerre franco-allemande de 1870 fait rage.
"Du coté des Allemands, Werder a reçu l'ordre de poursuivre Cambriels jusqu'à Besançon. Cet objectif atteint, il aurait du marcher sur Bourges par Dijon pour anéantir nos armées de la Loire. Werder "oublie" son premier objectif et se dirige dès le départ sur Dijon via Fresne- Saint-Mamet et Gray. En cours de route, il apprend que les Français occupent la vallée de l'Ognon vers Marnay et Etuz. Werder se sent menacé sur son flanc gauche et décide de diriger son armée en direction de la vallée de l'Ognon par les 3 routes de Pin, d'Etuz et de Voray.
Le 21 le général Cambriels avait envoyé le colonel Perrin occuper la zone Nord de Besançon . La colonne de ce colonel était forte de 5 bataillons et d'une seule batterie. Elle était notamment composée du 3ème bataillon de mobiles des Vosges (6 compagnies). Ces mobiles étaient vêtus de blouses blanches. Ils n’avaient ni sac, ni veste, ni capote. Leurs cartouches étaient enveloppées dans des mouchoirs fixés tant bien que mal à la ceinture. Werder avait divisé son armée en trois: - A droite avec comme objectif le pont de Pin l'Emagny; - La seconde au centre avec l'objectif du pont de Cussey; - La troisième doit s'emparer du pont de Voray.
Le 22 notre armée est délogée de ces 3 ponts de l'Ognon. Les Allemands firent des représailles dans différents villages notamment à Auxon, Voray, Etuz, Cussey sur certaines personnes, sur les vivres et principalement sur le vin. Nos soldats vinrent occuper, au sud, la zone de Chatillon Le Duc et Auxon-Dessus. Cette position était plus facile à défendre car assez escarpée. Renforcée par des éléments venus de Besançon cette colonne tient tête au Allemands. ceux-ci bien que superieurs en nombre doivent se replier sur l'Ognon le 25 octobre. Werder décide de renoncer momentanément à conquérir ce secteur et dirige son armée sur Dijon ce qui n'est pas sans risque pour lui avec cette armée sur son flan gauche. Il prendra Dijon le 30 octobre 1870 après une demi journée de combats.
Les pertes: Au niveau Français selon certaines sources (Commandant Euvrard ) 74 tués, 237 blessés et 249 prisonniers ou disparus. D'autres donnent 21 officiers et 400 hommes de tués. Pour les Allemands 35 tués, 140 blessés, et 10 prisonniers ou disparus. Selon le Commandant Euvrard, les mobiles, peu entrainés, ont du tirer 1000 balles pour produire une blessure et 3000 à 4000 pour tuer un homme. A l'inverse, très entrainés, les soldats Allemands n'ont eu à tirer que 300 cartouches pour atteindre un homme."
Source: souvenir-francais-doubs