Bienvenue devant la Chapelle des Carmélites. Vous êtes actuellement au niveau de la rue du Périgord, mais surtout à proximité de la plus belle chapelle de Toulouse (à mon sens), vous allez être surpris par son plafond, oh oui ! Attention, horaires spécifiques d’ouverture de la chapelle qui n’entache pas pour autant le log de la cache.
[Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 12h et de 14h à 18h – fermé les 1er janvier, 1er mai et 25 décembre]
Vous trouverez sur internet des informations supplémentaires quant à ce lieu, mais voici un peu d'histoire concernant la chapelle des Carmélites (extraits de Toulouse, secret et insolite - Les trésors cachés de la ville rose, de C. Clément et S. Ruiz).
En pénétrant dans l’ancienne chapelle du Carmel, on est frappé par le foisonnement et la polychromie du décor qui emporte, tel un tourbillon, vers un ciel baigné de nuées lumineuses. Quel saisissant contraste entre la sobriété de la nef, dans la pure tradition du gothique méridional, et l’exubérance baroque des motifs en trompe-l’œil de la voûte lambrissée !
Le couvent des Carmélites, fondé en 1616, s’inscrit dans le renouveau spirituel de l’ordre impulsé par sainte Thérèse d’Avila. Le 1er juillet 1622, jour même de la canonisation de la sainte, Louis XIII et Anne d’Autriche posèrent la première pierre de l’édifice. Sur un travail initial de Jean-Pierre Rivals, Jean-Baptiste Despax, l’un des maîtres du baroque occitan, réalisa au XVIIIe siècle les figures allégoriques des vertus. Images féminines pleines de vie et de fraîcheur, elles se succèdent de part et d’autre des fenêtres. Les trois vertus théologales – la charité, la foi et l’espérance – font face aux grandes vertus morales prônées par la règle de l’ordre : la contemplation, à laquelle un ange tend un miroir, le silence, qui pose délicatement l’index sur ses lèvres, et l’humilité, qui foule aux pieds sceptre et couronne, symboles des grandeurs terrestres.
Dans la lignée de la Contre-Réforme, l’artiste et la carmélite sœur Marie-Louise de la Miséricorde ont élaboré un vaste programme de glorification. La tradition de prière du mont Carmel en Samarie est affirmée avec force à travers des scènes de l’Ancien Testament représentant le premier des ermites, le prophète Élie, et son disciple Élisée. Le regard est ainsi conduit vers le fond du sanctuaire où trois tableaux invitaient les religieuses à méditer sur le mystère de l’incarnation : L’Annonciation, encadrée par L’Adoration des Bergers et L’Adoration des Mages.
En se retournant, le visiteur découvre cette scène sublime, baignée de musique et d’allégresse : L’Apothéose de sainte Thérèse. Virtuosité et théâtralité atteignent ici des sommets… Ravie en extase, portée en triomphe par des anges, le corps renversé et le visage tendu vers le ciel, la grande mystique ouvre les bras à son époux, le Christ, auquel elle va bientôt s’unir. Lors de sa mort le 4 octobre 1582, à l’âge de 67 ans, elle eut ces derniers mots : « Mon Seigneur, mon Aimé, il est temps de nous voir. »
(source Toulouse, secret et insolite - Les trésors cachés de la ville rose, C. Clément et S. Ruiz)
Afin d'assurer la pérennité de cette cache, replacez-la bien où vous l'avez trouvée, et surtout, restez discret (beaucoup d’étudiants sont présents à la Bibliothèque d’Études et du Patrimoine à côté). Bon Géocaching !