Bienvenue devant la Maison Giscard. Vous êtes actuellement à proximité du 25-27 avenue de la Colonne, sacrée grimpette, mais chargée d’histoire.
Vous trouverez sur internet des informations supplémentaires quant à ce lieu, mais voici un peu d'histoire concernant la maison Giscard (extraits de Toulouse, secret et insolite - Les trésors cachés de la ville rose, de C. Clément et S. Ruiz).
L’avenue de la Colonne s’élève en pente raide jusqu’aux hauteurs dominant Toulouse à l’est, entre cimetière de Terre-Cabade et jardins de l’Observatoire. Le promeneur qui entreprend cette « ascension » paisible découvre en chemin une façade au décor de terre cuite exubérant. Cette maison est celle du dernier ornemaniste et statuaire toulousain, disparu le 29 janvier 2005. Joseph Giscard est né et a vécu jusqu’à sa mort dans cette fabrique fondée en 1855 par son arrière-grand-père Jean-Baptiste.
Spécialisé dans l’art religieux et dans les décors architecturaux, l’atelier employait entre les deux guerres près de cinquante ouvriers. Sa production, diffusée dans toute la France et même à l’étranger, a marqué durablement la physionomie de Toulouse. Les plus riches pouvaient choisir parmi un large bestiaire – lions, griffons et autres sphinges – les ornements de leur hôtel particulier. Plus modestement, les propriétaires de « toulousaines », ces pavillons de faubourg, adoptèrent une esthétique collective avec des décors de série telle l’antéfixe, répétant en bordure de toit un motif de feuillages ou de figures humaines.
Dans un pays d’où la pierre était absente et l’argile abondante, les façades de la maison Giscard, véritable catalogue grandeur nature, racontent l’âge d’or de la brique et de la terre cuite, avant que ne triomphe le béton. Aux angles du toit sont assis trois petits singes dont l’un, portant un monocle et chapeau haut-de-forme, semble toiser la cité d’un air arrogant. Faut-il y voir une allusion pleine d’humour au « singe », terme désignant autrefois le patron ou le chef d’atelier – celui qui grimace lorsqu’il doit payer l’ouvrier ?
En 1965, Joseph Giscard récupéra les moules de la célèbre manufacture Virebent de Launaguet, où son ancêtre Jean-Baptiste débuta comme contremaître. Demeuré sans héritier, ce travailleur infatigable pour qui « le temps passé ne comptait pas » légua à la Ville un trésor considérable : l’ensemble de ses ateliers et leur contenu, dont plus d’un millier de moules*. Parmi les œuvres le plus remarquables sorties des fours de la famille Giscard figurent le chemin de croix de l’église Saint-Aubin, le tympan de la basilique Sainte-Germaine-de-Pibrac ou encore le décor de l’église de Rennes-le-Château, commandé par le mystérieux abbé Saunière.
* Les façades ont été inscrites à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques dès 1975. La protection s’est étendue à l’ensemble de la fabrique le 13 mars 1998.
(source Toulouse, secret et insolite - Les trésors cachés de la ville rose, C. Clément et S. Ruiz)
Afin d'assurer la pérennité de cette cache, replacez-la bien où vous l'avez trouvée, et surtout, restez discret (écoliers aux alentours, plus Moldus aux fenêtres). Bon Géocaching !