Bienvenue devant le Château des Verrières. Vous êtes actuellement devant le 22 avenue Honoré-Serres, et l’endroit a bien changé depuis le XIXe siècle, rassurez-vous, des reliques sont encore visibles aujourd’hui.
Vous trouverez sur internet des informations supplémentaires quant à ce lieu, mais voici un peu d'histoire concernant le château des Verrières (extraits de Toulouse, secret et insolite - Les trésors cachés de la ville rose, de C. Clément et S. Ruiz).
C’est un petit château de conte de fées plus gothique que nature, que Louis II de Bavière n’aurait pas dédaigné comme pavillon de chasse. Mais, bien plus que d’une évanescence romantique, il témoigne surtout de l’amour du travail bien fait et de l’esprit d’entreprise d’un peintre-verrier amoureux du Moyen Âge, Louis-Victor Gesta. En 1862, celui-ci fonda dans le faubourg Arnaud-Bernard une manufacture de vitraux, les Verrières, qui compta bientôt une centaine d’ouvriers et ouvrières. Le christianisme était en plein renouveau, les chantiers d’églises fleurissaient et le clergé constituait le gros de sa clientèle*. Cet artiste, qui se doublait d’un industriel, possédait un étonnant sens commercial. Son catalogue faisait état avec fierté des quelques 8 500 églises qu’il avait décorées. Il créa même en 1872 un hebdomadaire pieux, Le Dimanche illustré, qui lui permit de toucher « messieurs les ecclésiastiques » jusque dans les paroisses les plus reculées, sans oublier les bienfaiteurs potentiels. Il y fait l’éloge de sa production avec l’aplomb naïf des premiers slogans publicitaires : « Les plus beaux vitraux se font à Toulouse, chez Monsieur Gesta… »
Le manoir qu’il fit construire derrière ses ateliers devint l’écrin de ses ambitions et de ses rêves. Dans une somptueuse salle d’exposition, qui devait laisser bouche bée les curées de village venus faire leurs emplettes, Gesta présentait ses plus beaux vitraux. Si le créateur voulait montrer ses œuvres, l’amateur d’art partageait aussi volontiers ses passions. Sa salle des Illustres était une véritable apothéose. L’imposant décor peint par Bernard Benezet, aujourd’hui recouvert d’un badigeon, représentait toutes les grandes figures qui ont fait l’histoire de Toulouse.
Pourtant, en 1890, Gesta fut frappé par la ruine et mourut quatre ans plus tard sans avoir désigné de successeur parmi ses trois fils. Tous ses trésors furent dispersés ! Le château passa de mains en mains puis fut enfin classé Monument historique. Depuis le minuscule jardin public aménagé dans les vestiges du parc, le visiteur peut méditer devant ce témoin de la grandeur et de la décadence.
* Les vitraux de l’église du Gésu, rue des fleurs, ou de l’église des Minimes comptent parmi ses nombreuses réalisations. Il fournit également pour les habitations des particuliers des verrières aux élégants motifs floraux comme celle de la n°8 de la place de la Trinité.
(source Toulouse, secret et insolite - Les trésors cachés de la ville rose, C. Clément et S. Ruiz)
Ceci n'est pas le spot original de la cache, il a été plus judicieux de la déplacer dans la rue Godolin, déjà pour admirer la façade du Château des Verrières, et ensuite pour la discrétion, cette rue est en effet plus tranquille. Actuellement (février 2018), il y a des travaux dans le Jardin du Verrier, mais sait-on jamais, voici les horaires d'ouverture : 7h45-21h00 ; en espérant que les travaux soient bientôt terminés. N'hésitez pas à y entrer, le château en vaut le détour.
Afin d'assurer la pérennité de cette cache, replacez-la bien où vous l'avez trouvée, et surtout, restez discret (peu de passage dans cette rue, mais jardin partagé en face et Moldus vivants dans la maison). Bon Géocaching !