C'est à l'abbé Voisin, curé de Douadic et archéologue, que l'on doit celle du dolmen de Sennevault, sur la commune de Ciron, au XIX e siècle. Et à l'exploitant agricole de la ferme du même nom, de l'admirer aujourd'hui. Posé sur un button- les fameuses dépatures de Gargantua - qui offre un large panorama sur des kilomètres à la ronde, il est dans un très bel état de conservation, même si deux des trois piliers, qui soutiennent la table, semblent s'être affaissés. « Et pour cause, il repose sur des blocs de grès. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'on n'y a pas trouvé de sépultures lors des fouilles. Impossible de creuser ! En revanche, on peut facilement imaginer qu'il était recouvert d'un tumulus, qui protégeait les sépultures. »
L'abbé Voisin a cependant commis une double erreur dans son observation. D'abord, il affirmait que ce dolmen était l'oeuvre des Celtes et, dans un lyrisme débridé, imaginait des cérémonies druidiques mystérieuses. Elles auront probablement inspiré son ami Jules de Vorys, qui fit du dolmen et de ces rites celtiques, la base d'une nouvelle Dagobert en Brenne,publiée en 1875 et 1876 dans la Revue du Berry. Il y décrit de troublantes cérémonies de sacrifice, qui ont dû s'ajouter aux légendes de Brenne.
'' Il n'y a jamais eu de cromlech ''
Secundo, le prêtre était convaincu que le dolmen était entouré d'un cromlech, mégalithes volontairement disposés en cercle. « C'est faux, ce que nous voyons autour du dolmen ne sont que des affleurements de grès. Certains sont assez volumineux. »
Comment y aller ? Chercher la ferme de Sennevault . Une pancarte indique le dolmen à 800 mètres, Prendre le chemin à gauche juste derrière le grand hangar. A 300 m, une deuxième pancarte à gauche indique « dolmen ». Emprunter le sentier dans le bois (bien refermer la barrière), passer une seconde barrière, longer la lisière du bois et remonter sur la droite, le dolmen se trouve dans un petit bosquet à une centaine de mètres.