Théo, alias Oto de son nom d'artiste, s'est donné cinq jours pour réaliser une fresque de grande dimension. Le jeune graffeur relecquois de 22 ans explique sa démarche. « J'ai d'abord étudié les arts appliqués à Brest, puis le graphisme à Sèvres (92), avant d'aborder une licence d'arts plastiques. Il y a peu de temps, j'étais à Berlin, où j'ai découvert d'autres facettes de ma passion. Même si je ne réalise pas encore complètement la chance offerte par Isabelle Mazelin, adjointe à la culture, je me rends compte que cette proposition est une belle opportunité. J'avoue que je ressens un peu de fierté à la pensée que cette création va faire partie du cadre de vie des habitants ».
Oto est peintre, mais abandonne régulièrement les toiles pour investir de nouveaux espaces. Le graff, c'est peindre un support avec son corps. Il bidouille par des essais de couleurs, de procédés (flou, tâches, détails précis ou estompés...), de techniques. Oto garde à l'esprit les cinq Pêcheuses Kerhorres toutes proches, dans son propre univers plus ethnique.
La place Jeanne d' Arc s'est métamorphosée avec l'implantation de la bibliothèque de rue, la Biblio 'tek et la construction d'un petit théâtre urbain fait de gradins dont les contremarches sont recouvertes de 150 plaques de bois décorées, puis vernies par tous ceux qui se sentent une âme d'artiste.
