Le passé industriel de Nanteuil
La Bonneterie Verdier s’installa en 1889 aux Saints-Pères pour fabriquer de la lingerie de luxe.
Après 1890 attaquée par le phylloxera la vigne disparaissait .
Alors, deux importants établissements industriels s'implantaient dans leur bourg et leur offraient du travail.Verdier en 1889, Plon en 1899.
Dés 1889, la bonneterie Verdier Schultz demandait des apprenties de 13 à 15ans, et employait des personnes pour des travaux de broderie.
En quelques années, les bonnetiers des Saint-Pères avaient prouvé leur savoir faire au-delà des frontières ainsi que l'indique la revue l'Illustration du 7/12/1929 " La femme élégante ne porte que le "Bas Gui" suivit de cette annonce : le Bas Gui est en vente dans toutes les maisons de bonneterie et de grands magasins de France et de l'etranger"
En parallèle les performances de l'imprimerie et des éditions Plon.
Pendant 4 siécles, père, fils et gendres collaborant et se succédant firent la rénommée de la Maison Plon.
En 1832, Henri Plon créa a Paris une imprimerie qui devint l'une des plus importantes en y gagnant l'amitié de Victor Hugo, Honoré de Balzac, Georges Sand, Alfred de Vigny.
C'est en 1898 un descendant Pierre Minguet, puis de ses fils Heni et Robert que l'imprimerie fut transportée aux Saints-Pères.
En 1901, le hameau des Saints-Pères, localité des usines Plon et Verdier, ne comptait que 161 habitants. Afin d'attirer et de fixer des ouvriers, Verdier créa la cité ouvrière du cottage Briarde, construction à bon marché avec la voirie et trottoirs.
L'entre-deux guerre les entreprises (Verdier et l'imprimerie Plon) sont en plein essor elles employaient jusqu'a 400 personnes. Gaston Verdier fit même construire deux lotissements pour ses ouvriers qui sont habités de nos jours par des Nanteuilais. Les presses de la Cité succédèrent à l'imprimerie Plon. L'activité cessa définitivement sur le site en 1995. Suite à la démolition des bâtiments industriels, la commune de Nanteuil récupéra le clocheton et l'horloge de l'ancienne imprimerie.
Bibliographie : Bailly Paul « histoire anecdotique de Nanteuil »
Avec l’aimable participation de Michèle Garnier et l’autorisation de M. Dagron pour les cartes postales.
