L’histoire du « poids public » (autre nom employé) est essentiellement liée à un impôt de notre pays : l'octroi. L’octroi était un impôt municipal qui consistait à taxer divers produits qui entraient dans les villes en fonction de leurs poids. C’était un péage pour marchandises, un ancêtre de la TVA. Avant de se rendre au marché, il fallait donc peser : vin, sable, bestiaux de boucherie, minerais, huile, bois... Faire peser les marchandises était aussi une source de revenus pour les petites communes car c’était un service payant. Avec la suppression de l'octroi en 1943, les poids publics perdront petit à petit de leur importance. Ils seront cependant encore largement utilisés, en libre-service, par de nombreux corps de métiers : les vignerons pour peser leurs vendanges, les bûcherons leurs stères de bois, les maçons leur sable, les paysans leurs veaux, etc... Des ponts à bascule seront aussi construits près des marchés ou des champs de foire pour estimer les animaux vendus, les cargaisons de fruits et de légumes... C’est un patrimoine que des communes ont choisi de conserver et même d’embellir pour certaines d’entre-elles.