Au sud de Saint-Jean de Fos, petite église romane du XI-XIIe s. ap. J.-C. visible au bord de la route départementale D9E2.
La chapelle actuelle a été édifiée sur les fondations d'un bâtiment existant déjà au VIIIe siècle. Par ailleurs, de 1994 à 2001, des fouilles archéologiques effectuées à l'intérieur de la chapelle et sur le terrain avoisinant ont permis de découvrir un sanctuaire primitif paléochrétien datant du Ve siècle. En l’an 804, le comte Guilhem, duc d’Aquitaine, fondateur de l’abbaye de Gellone, « a fait don, à celle-ci, du fisc de Liténis, avec ses églises de Saint-Geniès et de Saint Jean, et avec toutes ses dépendances »... Autour de l’église de Saint-Geniès, dans la plaine de l’Hérault, se blottit un petit hameau que d’anciens supposent antérieur à l’agglomération de Saint-Jean. Le village s'est ensuite développé autour de l'église de St-Jean entre 1031 et 1060, après la construction du Pont du Diable qui constitue un lieu de passage important entre Gellone et Aniane.
L’appareillage de l’édifice religieux est constitué de moellons de grès local. On remarquera surtout la présence d’un austère clocher-mur ou clocher-peigne, sans ouverture. On notera l’absence de contreforts extérieurs. L’entrée est constituée d’un porche et d’un petit tympan avec fronton circulaire simple. Elle se fait sur le côté ouest. À l’intérieur, c’est la sobriété « classique » des églises romanes. La voûte du chevet en cul-de-four est du plus bel effet.
Cette chapelle a fait l’objet de plusieurs restaurations sous l’impulsion de l’association Lo Picart et avec notamment, la participation d'étudiants du lycée technique de Gignac.