Skip to content

L'Abbé Henri Péan Mystery Cache

Hidden : 10/22/2017
Difficulty:
1.5 out of 5
Terrain:
2 out of 5

Size: Size:   other (other)

Join now to view geocache location details. It's free!

Watch

How Geocaching Works

Please note Use of geocaching.com services is subject to the terms and conditions in our disclaimer.

Geocache Description:

L'Abbé Henri Péan
Cette cache est un hommage à celles et ceux qui, dans l'immeuble qu'elle géolocalise, sont passés entre les mains des tortionnaires installés dans ce bâtiment de 1940 à 1944 et plus particulièrement à l'un des plus importants résistants de Touraine assassiné derrière ses murs.

Les coordonnées ne sont pas celles de la cache mais celle du Palais de Justice où siégeait la FeldKommandantur de Tours pendant ces heures sombres.
Pour obtenir les coordonnées de la cache il suffit de lire le descriptif, d'y relever différentes informations concernant l'Abbé Péan puis de remplacer les lettres par les valeurs correspondantes dans les deux formules.



Au pied de cet immeuble arborant au sommet de sa façade une frise de style Art Déco où vous trouverez la cache, aucune plaque commémorative n'est apposée au grand damne des quelques Tourangeaux qui savent ce qui s'est passé ici et qui souhaiteraient que l'on n'oublie pas.
De 1940 à 1944 ce bâtiment fut le siège de la Gestapo de Tours, dépendante de la Sipo-SD d'Angers.
32 agents, dont 10 Allemands seulement, participeront aux arrestations (souvent sur dénonciations anonymes) et aux interrogatoires des personnes accusées de résistance et/ou faisant partie de la communauté juive persécutée.
En Indre-et-Loire, 2 500 personnes seront déportées dans les camps pendant l'Occupation sans oublier celles qui auront été tuées en Touraine durant cette période.

A la Libération, seuls deux Français ayant travaillé directement pour la Gestapo de Tours seront jugés et condamnés à mort. Ironie de l'histoire, l'un d'eux sera accompagné au peloton d'exécution en septembre 1945 par l'Abbé Labaume qu'il avait arrêté et fait déporté deux ans plus tôt.
Une Alsacienne enregistrée dans les fichiers nazi comme interprète (dénomination généralement attribuée aux gestapistes Français par l'occupant) et mystérieusement disparue dans la nature en 1944 est abondamment citée sur le net pour des comportements sadiques pendant les interrogatoires. Curieusement ses autres collègues masculins gestapistes n'ont pas eu droit à la même "postérité négative". On sait qu'un nombre non négligeable de ces hommes échappèrent à la justice après la guerre. Ceci explique-t'il cela ?..

Laissons le nom des bourreaux dans les poubelles de l'Histoire et rendons hommage à l'un de ceux qui péri sous leurs coups en février 1944 : l'Abbé Henri Péan.
A l'évocation de son nom, encore trop peu de Tourangeaux connaissent le rôle que cet homme d'église joua pendant l'Occupation.

Nommé curé de Draché, de Maillé et de La Celle-Saint-Avant en 1930 à 29 ans, "Péan le fou", tel qu'il est affectueusement surnommé à l'époque, est ce que l'on appelerait de nos jours un hyperactif. Il sillonne les 50 km2 de sa paroisse à longueur de temps, n'économisant pas sa peine pour aider ses ouailles.

Incorporé en avril 1940 comme artilleur à Nantes, il sera fait prisonnier puis libéré comme malade au début de 1941. Il reprend alors son activité de prêtre et bénéficie pour cela d'un "ausweis", un laisser-passer pour la ligne de démarcation instaurée à proximité depuis le 22 juin 1940.
Curé le jour, il n'aura de cesse d'aider la nuit des prisonniers évadés, Juifs traqués, aviateurs Britanniques abattus à passer la ligne clandestinement pour se rendre en zone libre. On estime qu'il aura ainsi permis à deux mille personnes de fuir la zone occupée.

Après l'invasion de la zone sud par les Allemands en novembre 1942 et la suppression de la ligne de démarcation le 1er mars 1943, L'Abbé Péan entre au réseau Vengeance dont il deviendra le responsable départemental d'Indre-et-Loire six mois plus tard. Il sera affilié aux réseaux Libération-Nord, Marie-Odile et au groupe Jade-Amicol de l'État-major interallié.
Jusqu'à son arrestation en février 1944, Henri Péan aura recruté pour le réseau et effectué un travail de résistance sous toutes ses formes :
- évacuations de prisonniers évadés et d'aviateurs alliés jusqu'au relais suivant dans la Vienne,
- renseignements sur les mouvements de troupes allemandes,
- hébergements d'agents secrets,
- constitution de dix groupes de combats,
- fabrication de faux papiers avec la complicité des secrétaires de Mairie de Sainte-Maure de Touraine, de Sepmes ou de la Celle-Saint-Avant,
- camouflages de réfractaires au STO (Service du Travail obligatoire),
- organisations de quarante-six parachutages alliés (record national pour un seul individu),
- etc.
Pour tout cela il lui arrivait régulièrement de parcourir de nuit et par tous les temps jusqu'à quarante kilomètres à pied ou 100 km à vélo, tout en assurant ses activités ecclésiastiques dans la journée !

Dans un monde rural où tout se sait, le rôle de l'Abbé Péan est de notoriété publique et des indicateurs Français à la solde de l'occupant n'auront aucun mal à recueillir suffisamment d'informations compromettantes pour qu'il soit arrêté le 13 février 1944 à la sortie de la messe à La Celle-Saint-Avant et remis à la police allemande de Tours.
Dans l'immeuble où se trouvaient les locaux de la Gestapo, il est torturé pendant deux semaines puis finalement assassiné le 28 février par l'un de ses bourreaux vraisemblablement exaspéré par son silence. Il est avéré aujourd'hui qu'Henri Péan n'aura livré aucun nom de résistant pendant son suplice.
Devant la popularité de l'Abbé et pour éviter une réaction hostile de la population, les autorités allemandes décident de passer sous silence sa mort et le font enterrer au cimetière La Salle sous un faux nom, celui d'Henri Verdier.

A noter que si son action permit à une centaine d'aviateurs alliés, principalement Britanniques, de reprendre le combat après leur exfiltration de France, l'Abbé Péan n'a reçu à ce jour aucune distinction posthume du Royaume-Uni.
De même, alors qu'il existe une rue à son nom à Châtellerault, il est curieux qu'aucune artère de Tours, préfecture du département où il a tant œuvré pour la Résistance et ville où il est mort en martyr, ne porte encore son nom. Un jour peut-être cet oubli sera réparé…

Pour en apprendre encore plus sur le parcours de cet homme hors du commun, lire le très beau texte écrit par l'Abbé Joseph Perret : "LE CURÉ DE DRACHÉ "Un pur de la Résistance"

Sources :
- Le Monde en guerre
- Tours en 1939-1945 - ajp,org (Anonymes, Justes et Persécutés durant la période Nazie dans les communes de France)
- Henri Péan - ajp,org (Anonymes, Justes et Persécutés durant la période Nazie dans les communes de France)
- L'Abbé Henri Péan - Battements de Loire un autre regard sur la Touraine
- Sur l'abbé Henri Péan – Marc Chantran



A = nombre estimé de personnes auxquelles l'Abbé Péan a permis de fuir la zone occupée.
B = nombre de kilomètres qu'il lui arrivait à faire à pied de nuit.
C = nombre de groupes de combats qu'il constitua.
D = nombre de parachutages qu'il organisa.
E = nombre de semaines pendant lesquelles il résista à la torture sans dénoncer aucun de ses camarades.

Les coordonnées de la cache sont :
N 47° 23. [(A / C) + D] + (B x E)
E 000° 41.(A / C) + (D / E)

Additional Hints (Decrypt)

Zntaégvdhr. Fv orfbva, cubgb fcbvyre qvfcbavoyr qnaf yr purpxre. Nirp yr frpbaq purpxre yrf pbbeqbaaérf svanyrf frebag nhgbzngvdhrzrag zvfrf à wbhe fhe Trbpnpuvat.pbz rg flapuebavféf nirp y'nccyvpngvba Trbpnpuvat®.

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)