Cette cache fait partie d'une série coopérative intitulée : " Jadis en Eure et Loir"
Il s'agit de faire (re)découvrir le patrimoine eurélien tombé dans l'oubli.
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Jadis en Eure et Loir, aux confins de la Beauce et du Perche, une fois franchie la "Vivone" par ce petit pont, il existe un lieu chargé lui aussi d'histoire. Enivré dans une atmosphère à la fois exotique et romantique, on découvre un jardin profondément travaillé, vous voici à Illiers-combray, juste ici: Au pré Catelan.
Classé depuis 1946 au monument d'Eure et Loir, le Pré Catelan s'est appuyé sur des critères d'ordre artistique. Ce lieu a constitué une source d'inspiration pour plusieurs oeuvres de Marcel Proust qui venait passait ses vacances ici chez Jules Amiot, son oncle. Inspiré par de nombreux séjours en Afrique du Nord, il créa ce jardin en 1850.
Décédé en 1912, le jardin est peu à peu délaissé. Ce n'est qu'à partir de 1947 que le site commença à être entretenu par la Société des amis de Marcel Proust. En 1959 et 1960, d'importantes inondations dégradèrent le jardin que la commune d'Illiers acheta en 1962, en engageant un bail emphytéotique de 65 ans avec le conseil général d'Eure et Loir.
Conçu sur le modèle d'un parc à l’anglaise. Ponctué d’éléments néogothiques et néo-Orientaux avec un intérêt marqué pour les mises en scène pittoresques. Le jardin s’étend sur près d’un hectare entre coteau et vallée, et se divise en trois niveaux : la partie basse, la partie intermédiaire et la partie supérieure. En gravissant les escaliers en pierre qui mènent aux différentes terrasses, on découvre tour à tour un pigeonnier, des kiosques, un pavillon de jardin, de beaux arbres et enfin la maison des archers édifiée sur une grotte artificielle.
Dès les premiers regards, la diversité et la densité des végétaux attirent l’œil. De l’été à l’hiver, le jardin émerveille de ses couleurs. Dénommée la Serpentine en raison de sa forme de serpent, une petite rivière artificielle triomphe dès l’entrée du jardin, autour de laquelle s’articulent conifères, iris, ifs, tilleuls, aubépiniers, un grand platane de 150 ans, et des massifs de fleurs.
Retranscrite avec aisance par l’écrivain Marcel Proust dans son roman Jean Sauteuil, l’atmosphère romantique de ce jardin invite au recueillement et à la tranquillité. Des chemins étroits sillonnent le parc.
Non loin, se trouve « la Noria », qui servait à alimenter le jardin en eau, grâce à la traction animale. En arrivant au niveau supérieur du parc, on découvre l’ancien potager et le bassin.
La « fin du parc », comme l’écrit Proust, est délimitée par la fameuse « barrière blanche », élément iconique révélant un plateau agricole. Ce magnifique jardin ravira sans nul doute les passionnés de l’œuvre proustienne.
Source
L'écho