Bernard Chardon est né à la Ferté Macé en 1927. Il découvre la peinture à l’age de 16ans. C’est une révélation, il ne cessera plus jamais de peindre. D’autres disciplines sont venues s’ajouter : la sculpture, le modelage, le travail de l’acier et du béton armé, les vitraux, la céramique.
En 1951, il devient instituteur à St. Ouen le Toits, En 1961 il est nommé prêtre à la paroisse du Ham.
L’église est en très mauvais état alors il rassemble une poignée de bénévoles et ils décident de restaurer l’intérieur. Les murs sont reblanchis à la chaux, le sol revêtu de carreaux de céramique qu’il confectionnera lui-même ainsi que les fresques murales représentant le chemin de croix. Il repeindra le retable derrière l’autel avec les enfants du village mais la plus belle partie de son œuvre dans cette église restera les vitraux qu’il a fabriqué en résine de synthèse où il a mêlé ses couleurs chatoyantes qui font sa signature et qui donnent une clarté magnifique à l’église en laissant passer la lumière extérieure.
Cela ne représente qu’une petite partie de son ouvrage il peindra plus de 4 000 tableaux, sera conférencier dans le monde entier et rédigera plusieurs livres sur la théologie et la religions/
En 2014 la chapelle située dans le parc de l’HEPAD de Lassay les châteaux qui devait être démolie, les propriétaires proposent à Bernard Chardon et son association d’y installer une partie de son œuvre Ce sera la naissance du musée « Bernard Chardon »
Il va elle aussi la restaurer et représentera l’accomplissement de toute sa vie d’artiste. Aujourd’hui ouvert au publique elle rassemble une grande diversité de son ouvrage.
La statue que vous allez découvrir aujourd’hui a été commandée par le curé de Villepail dans les années 1970. Elle est faite d’un seul tenant, en béton armé. Elle mesure 3 mètres en tout avec le piédestal qui pèse 5 tonnes. Il la peindra ensuite tout en blanc. Elle sera placé dans la forêt de Villepail
Les années ont passé, le temps l’a noircie, la nature a repris ses droits les fougères l’ont envahie et peu de personnes avaient connaissance de cette ouvrage jusqu’au mois d’août 2017, où, commandité par l’association « haut Maine et Pail Tourisme » et avec le concours de la CCMA, Paul Mahéraul a entrepris de la dégager, de la nettoyer, de raser les broussailles pour lui redonner toute sa valeur. Elle est désormais visible depuis la route mais accessible aussi par le chemin qui passe derrière elle.