D’azur à la barre de sable chargé de l’inscription PEONE en lettre capitales d’argent, accompagnée en chef d’une montagne de deux coupeaux mouvant du bord supérieur de la bare, celui de senestre plus élevé et sommé d’une croisette et en pointe d’une tête de chamois arrachée le tout d’argent.
Le village de Péone, situé au confluant du Tuébi et du vallon de l'Aigue Blanche, est niché à 1172 mètres l’altitude. Il est blottit au pied de ses « Demoiselles », pics rocheux de cargneule.
Histoire :
Après la conquête romaine (achevée en 14 av. J.-C.), Auguste organise les Alpes en provinces. Le territoire de l’actuelle commune de Péone dépend de la province des Alpes-Maritimes et est rattaché à la civitas de Glanate (Glandèves, ancienne dénomination d’Entrevaux). À la fin de l’Antiquité, le diocèse de Glandèves reprend les limites de cette civitas.
La tradition voudrait que le comte Raimond Bérenger IV de Provence ait repeuplé au XIIIe siècle le village avec des familles d'origines catalanes, tradition à l'origine du surnom de « Catalans » donné autrefois aux habitants de Péone.
Une autre version voudrait que ce soient des ouvriers de passage dans ces lieux après avoir travaillé à la construction de Barcelonnette, qui auraient fondé là, vers 1240, un village qu'ils nommèrent d'après la ville natale de leur chef, Péona en Catalogne.
Malgré cette tradition permettant d'expliquer ce curieux nom de berger espagnol, le nom de Péone dérive plus vraisemblablement de Pédona (« hauteur rocheuse »), nom plus en rapport avec la topologie des lieux.
Sous l'autorité de la Maison de Savoie de la dédition de 1388 au plébiscite de 1860 excepté la période 1792 à 1814. On raconte d’ailleurs que c’est dans le château construit au sein des Demoiselles, aujourd’hui disparu, que Jean de Grimaldi signa avec le Comte de Savoie la dédition de Villeneuve et Saint Martin d’Entraunes le 14 novembre 1388.
Durant la guerre de Trente Ans (1618-1648), les milices locales du capitaine Boniface de Sauze, cernées par les Français, capitulèrent à Péone.
Française de 1792 à 1814, Péone est à nouveau française depuis le plébiscite de 1860.
De 1870 à 1891, la commune compte plus de 600 habitants et c'est après 1891 que ses effectifs diminuent. Du fait de l'exode rural, la commune ne compte plus que 407 habitants en 1946. En 55 ans la commune a donc perdu un peu plus d'un tiers de ses effectifs. Mais, malgré la poursuite de l'exode rural aux dépens de la paysannerie, le développement de la station touristique et de sports d'hiver de Valberg explique tant la croissance des effectifs de la commune à partir du recensement de 1962 que la poursuite de la mutation de son économie et donc de sa structure sociale.
Le village a vu la naissance de 2 reines dans ses ruelles étroites : Marie Julie Clary (1771-1845) qui s'est mariée à Joseph Bonaparte, souverain de Naples et d'Espagne, et Désirée Clary (1777-1860) qui se maria à Bernadotte, roi de Suède en 1818.
Quelques dates importantes :
1009 : Première mention de Rostaing, issue de la grande famille des Castellane, qui détient le secteur compris entre la haute vallée du Var et de la Vésubie.
1113 : Douce de Gévaudan, héritière de Guillaume le libérateur, épouse de Raymond Béranger Ièr, Comte de Barcelone fait donation de ses droits à Raymond Béranger III de Catalogne, qui devient Comte de Provence, le 1èr Comte Catalan de la maison de Barcelone.
1232-44 : Première mention d’un château à Péone (Castrum de Pezona).
1246 : Première mention d’un membre d’une famille seigneurale de Péone (Rostang de Pedone, sans doute descendant des Rostaing).
1291 : Délimitation des territoires de Guillaumes, Péone et Châteauneuf d’Entraunes.
Juin 1315 : Mariage d’Astruge Rostaing (fille de Guillaume Rostaing) avec Andaron Grimaldi.
14 novembre 1388 : Jean Grimaldi de Beuil reçoit au nom d’Amévée VII (Comte Rouge de Savoie), au château de Péone, le serment de Villeneuve et St Martin d’Entraunes.
3 novembre 1391 : Le village de Guillaumes resté provençal, met à feu et à sang le village de Grimaldi (Péone).
XVIIè siècle : mention de Peona.
1621 : Annibal Grimaldi se prétendant seigneur souverain fut condamné à mort par le Sénat de Nice et mourut étranglé. On rasa ses principales forteresses.
1623 : Péone est racheté par le Comte Camille Cavalca.
17 août 1639 : les Français passent le Var et saccagent Péone.
1644 : le Duc de Savoie ordonne aux Péoniens de détruire le château.
1645 : Eléone Cavalca et son mari le Comte Pierre le Long de Chenillac et leurs enfants héritent du village de Péone.
1858 : D’après le registre de la population locale 2 familles habitent le « Rocher del Castel » de Péone.
Pour trouver la cache il vous faudra récupérer quelques indices dans le village.
N 44° 07.ABC E 006° 54.DEF
- Etape 1, aux coordonnées de la multi vous trouverez un panneau indiquant le nom de la place « du 26 mai 19E7 »
- Etape 2 : N 44° 06.981 E 006° 54.397 Sous le buste de Thomas Guérin, relevez : 1700-178A Etape 3 : N 44° 06.983 E 006° 54.382 Au début de la ruelle étroite, sur la droite le numéro de la maison B1 (voir photo E3)
- Etape 4 : N 44° 07.007 E 006° 54.399 A la chapelle des Pénitents Blancs, sur la plaque “4 Juillet 19C2”
- Etape 5 : N 44° 06.988 E 006° 54.367 Sur la façade de l’église, le nombre de statues situées en hauteur (y) , D = y +1
- Etape 6 : N 44° 07.023 E 006° 54.353 Sur l’oratoire relevez la date “181x” F = x-2
