Extrait isu du journal 20 minutes lors de la remise en fonction de la passerelle:
Les cyclistes de la région nazairienne attendaient ça depuis près de six ans. Partiellement détruite en juin 1999 puis démolie en 2001, la passerelle cyclable de Trignac est enfin rouverte à partir de ce matin. Après de multiples visites de sécurité réglementaires, la Direction départementale de l’équipement (DDE) a en effet donné son feu vert à la mise en service de l’édifice qui enjambe la voie express Nantes-Saint-Nazaire. « La commission de sécurité a conclu que la passerelle de Trignac présentait toutes les garanties requises par les normes en vigueur », assure la DDE. Le feuilleton prend donc fin. Dans la région, ce pont cyclable construit en 1970 est encore aujourd’hui associé à un souvenir tragique. Le 30 juin 1999, un camion transportant une grue dont le bras n’était pas replié avait arraché le tablier de la passerelle, qui s’était effondrée sur une voiture passant en dessous. Une mère et sa fille qui circulaient à vélo sur le pont avaient trouvé la mort. Par miracle, les quatre occupants du véhicule avaient été épargnés. « Cet accident a été un vrai traumatisme pour tout le monde, reconnaît Xavier Boistuaud, président de l’association Place au Vélo. Mais l’absence de cette passerelle représentait un vrai manque. Ça fait six ans que les touristes ou les ouvriers qui voulaient accéder à Saint-Nazaire depuis la Brière étaient obligés de faire des détours ! » Partant de ce constat, la reconstruction de l’ouvrage a été lancée en décembre 2003. Le chantier s’est même achevé l’été dernier, dévoilant un édifice long de 270 m, à l’architecture originale – censée rappeler les roseaux du marais briéron – et qui, surtout, en cas de choc, pourra se déformer mais ne s’écroulera pas. Depuis, rien. Sans cesse retardée, l’ouverture de la passerelle a suscité pendant des mois les critiques d’élus ou simples cyclistes qui désespéraient de l’emprunter un jour. « Il semblerait qu’elle n’offrait pas toutes les garanties de sécurité, estime Xavier Boistuaud. Pourtant, elle n’a pas évolué depuis. Si c’était un pont automobile, cela aurait été fini depuis longtemps ! »