Les trois autels en pierre acquis par l'abbé Ménard en 1882 venaient des ateliers de M. Pairault de Niort. On a gardé ceux du transept, l'un et l'autre sont polychromes. L'autel de l'absidiole de gauche est dédié au Sacré Cœur. Sur le devant est représentée l'Apparition du Christ à la visitandine de Paray-le-Monial, Marguerite-Marie Alacoque dans les années 1673-1675, qui ré- pandit le culte de ce « Cœur sacré qui a tant aimé les hommes ». Sur la porte du tabernacle est le Trône de grâce : le Père, assis, tient les 2 bras de la croix du Fils,  avec le Saint Esprit entre eux sous la forme d'une colombe, image de la Trinité apparue au 12e siè- cle. Le tabernacle est entouré de la Cène et de la Crucifixion. Sur le mur de l'absidiole on peut lire une prière peinte : Bonus thesaurus. Bona margarita. Cor tuum. Bone Jesu (S. Bernard), « Bon tré- sor. Bonne perle. Ton cœur, Bon Jésus ». A l'absidiole de droite, l'autel est dédié à Marie. Sur le devant est figurée la Nativité, avec le Bain de l'Enfant. De chaque côté du tabernacle on a l'Annonciation et la Présentation de Jésus au Temple. Sur le mur on a peint : Tota pulcra es Maria et macula originalis non est in te, « Tu es toute belle, Marie, et la tache originelle n'est pas en toi ». Il n'y a plus d'autel au fond du chœur, car après le concile de Vatican II (1962-1965), se généralisent les autels permettant les célébrations face au peuple, retour à la pratique du premier millénaire. Un grand autel en pierre a été avancé à l'entrée du chœur. Les panneaux de la chaire ont été réutilisés pour l'ambon, orné des statues des 4 évangélistes avec leurs symboles. Un panneau avec le Christ et une croix est au mur gauche du chœur. En face figure un Bon Pasteur portant la brebis égarée (Luc 15, 4-7).

 

 

 Le vitrail d'axe du chœur, de J. Fournier, Tours, 1882, est dédié à la titulaire de l'église, Marie, avec une Assomption : Assumpta est Maria in coelum, « Marie est montée au ciel », où, entre deux anges, La Trinité s'apprête à la couronner. Les vitraux latéraux du chœur représentent, à gauche, l'Annonciation à Anne, avec en dessous la nouvelle église (J. Fournier, Tours, 1882), à droite l'Annonciation à Joachim, avec dessous le portrait de l'abbé Ménard (J. Fournier, Tours). Aux murs nord et sud du transept, en médaillons, Pierre et Thérèse de l'Enfant Jésus. Dans la nef, sont représentés, au nord, de gauche à droite : Joseph à l'Enfant et Marie bras ouverts et mains rayonnantes ; François d'Assise (1182-1226) et Dominique (1170-1221) ; Martin (4e siècle) et Hilaire, évêque de Poitiers au 4e siè- cle, terrassant le dragon de l'hérésie arienne qu'il réfute avec son œuvre principale sur la Trinité. Au sud, de gauche à droite : un Saint Louis avec la couronne d'épines acquise en Orient et Charles Borromée archevêque de Milan, nupieds et corde au cou par pénitence pour la fin d'une épidémie de peste de 1576-1578 ; François Xavier (16e siècle) et François de Sales (16e-17e siècle) ; Monique et son fils Augustin (354-430), évêque d'Hippone, Algérie, avec la banderole De civitas Dei, « La cité de Dieu », son œuvre majeure. A la façade, Isidore patron des laboureurs et Germaine humble bergère. A tous les vitraux de la nef il est demandé : Priez pour nous (P.P.N.). Dans la chapelle des fonts baptismaux le vitrail du Baptême de Jésus est de J. Fournier, Tours, 1882.

 

 Dans la chapelle des fonts baptismaux, on a la cuve octogonale, et on a 2 plaques mémoriales. A gauche, en souvenir des guerres de Vendée « 1793-1800 », en bois : devant une croix, un paysan regarde vers le ciel, tient d'une main un bâton et de l'autre, à bout de bras, un cœur surmonté d'une croix ; sont inscrits en haut « Chapelle-Largeau martyre », en bas « Ils sont morts pour que nous vivions », de part et d'autre les noms de 44 personnes avec leurs âges. A droite, en souvenir de la guerre de 1914-1918, on a : au centre la liste des 36 morts, avec, en bas-relief, un soldat mourant assisté par un aumônier, de part et d'autre un guerrier gaulois et un poilu, en bas drapeaux, casque et croix de guerre, en haut une croix et des anges. On lit : « A ses enfants morts pour la Patrie, La Chapelle-Largeau reconnaissante, gloire à nos glorieux soldats de la Grande Guerre, que Dieu tout puissant et miséricordieux leur accorde le repos éternel, Dieu et Patrie ». Sont ajoutés les 4 noms des morts de 1939-1945 et d'Algérie. Des stalles sont dans le chœur. Les statues sont dans le transept : à gauche, un Sacré Cœur au-dessus de l'autel, l'Enfant Jésus de Prague et Louis-Marie Grignion de Montfort ; à droite, NotreDame du Sacré Cœur au-dessus de l'autel, Joseph à l'Enfant, Notre-Dame de Lourdes, Radegonde. Deux cloches ont été bénies en 1835, l'une sera brisée. Deux cloches ont été fondues par Guillaume Besson, d'Angers, en 1849. Une cloche a été bénie en 1854 par Mgr Pie, évêque de Poitiers (1849-1880). Le chemin de croix est fait de bas-reliefs polychro- mes. Une église marquée par de saints pasteurs et par le souvenir d'un martyr originaire de la paroisse

 

Source : www.poitiers.catholique.fr/parvis