Médecin de campagne, Jacques Allain fut aussi un archéologue réputé. (A droite sur la photo)
La petite grotte Blanchard, située sous le grand abri du site de la Garenne, elle a été découverte en juin 1956, lors de fouilles entreprises par le docteur Jacques Allain et deux de ses principaux collaborateurs Camille Blanchard et Jean Descout.
Source : https://www.argentomagus.fr/paleolithiqueS.html :
Lors de la dernière glaciation (Würm), la vallée de la Creuse a servi de refuge aux chasseurs, aux troupeaux qui ont dû quitter les bordures de l'inlandsis (glacier étendu en forme de calotte sur le Nord de l'Europe) et les montagnes englacées.
La plupart des grottes et abris et de nombreux campements de plein air ont longuement été occupés pendant l'Aurignacien, le Solutréen et les différentes phases du Magdalénien. Ils apparaissent aujourd'hui comme autant de relais entre les sites et les cultures du Bassin parisien, du Massif central, du Poitou et de la Dordogne.
Les grottes de la Garenne à Saint-Marcel
Les Magdaléniens installés dans les grottes et abris du coteau de la Garenne durant le millénaire suivant perfectionnèrent les techniques de chasse et de pêche.
Vivant dans le même climat rigoureux que les Badegouliens, ils ont poursuivi le même gibier : le renne, le cheval, l'antilope saïga et le loup. Crâne de loupLe massacre d'aurochs, à coups de merlin sur le frontal, témoigne de l'habileté de ces hommes qui chassaient en groupe et parvenaient à immobiliser puis à abattre d'un coup précis cet animal de grande taille. La disposition d'une douzaine de massacres d'aurochs fait penser à un rituel peut-être en relation avec un culte.
Les armes sont souvent décorées de motifs stylisés, gravés au burin : poissons, décors géométriques, extrémités phalliques. Des objets de parure (coquillages marins, fossiles ou non, pendeloques,...) souvent colorés à l'ocre rouge, et que l'on cousait sur les vêtements de peaux ou de fourrures, sont utilisés, ainsi qu'un nécessaire à couture (aiguilles en os à chas minuscule, poinçons, queue de cheval fournissaient le crin, talons de renne pour les tendons).
L'éclairage indispensable à la réalisation de ces différents travaux était peut-être fourni par les flammes des foyers aménagés à même le sol, et sans doute aussi par des lampes. Celles-ci, très nombreuses, ont été retrouvées sur les lieux mêmes où s'opérait le traitement de matière première (ateliers) ou sur certains rebords rocheux.